Le parcours des expositions du festival

Elles ont lieu du 18 mars au 4 avril 2021

(à l'exception des Installations Jeune Vidéo à la salle Camille Claudel).

Chapelle de l’Oratoire

14, Rue de l’Oratoire · visite virtuelle

 

Regina HÜBNER

☆ Dear Cell ☆

2019-21 | AUTRICHE
Installation vidéo | Dear Cell fait partie du projet de recherche Perception de soi et du non-soi dans la vie, réalisé lors d’un stage à l’IMéRA Institut d’études avancées d’Aix-Marseille Université, en collaboration avec le Centre d’Immunologie Marseille-Luminy (CIML), en 2019.
Avec les contributions de chercheurs du CIML et de l’Institut Inmed de Neurobiologie de la Méditerranée.

 

Comment décririez-vous cette installation ? Que voit t'on ? Qu'entend t'on ? Qu'y fait t'on ?

Mon travail s’appelle Dear Cell. C'est la partie visuelle de mon projet de recherche Perception of Self and Nonself in Life, réalisé à la fondation IMérA, Institut d’Études Avancées de l'Université d'Aix-Marseille, en collaboration avec le Centre d'immunologie de Marseille-Luminy (CIML).

 

Les scientifiques du CIML et de l’Institut de Neurobiologie de la Méditerranée (Inmed) ont écrit une lettre des plus sincères à l’objet de leurs recherches et de la même façon, ils se sont écrit en retour, du point de vue des objets. Ils ont “personnifié” l’objet. Ils ont écrit les lettres à la main et nous pouvons observer leur écriture, semblable à un sismographe intérieur, en pleine action. Les lettres ont aussi été retranscrites afin d’être lisibles, comme sur un document classique.

 

Les scientifiques ont fourni des images et des vidéos des objets de leurs recherches, tels que des protéines, des neurones, des cellules vivantes se déplaçant et se divisant, des macrophages (cellules spécifiques du système immunitaire qui protègent notre corps des infections en mangeant d’autres cellules) ainsi que des organismes entiers comme les embryons. Ces images ont été réalisées par les scientifiques et leurs laboratoires à l’aide de la technologie de pointe et de microscopes spécifiques pouvant montrer de minuscules sections (dans certains cas, un millième de millimètre). Ces images sont utilisées par les chercheurs afin de comprendre des détails très spécifiques comme le fonctionnement et le développement du système immunitaire ainsi que du cerveau, et de découvrir des mécanismes et échanges qui les aideront à trouver de nouvelles thérapies.

 

J’ai filmé l'œil de chacun des chercheurs. Car même s’ils utilisent des technologies sophistiquées, ils observent avec leurs yeux, les plus beaux organes de par leurs caractéristiques incomparables.

 

De ce fait, Dear Cell est composé de quatre vidéos.

Dear Cell (letters), vidéo digitale n/b, 5h 58’ 25”, silence, 2019/2021 : https://www.youtube.com/watch?v=GKbK3yXcXcA

Dear Cell (transcriptions), vidéo digitale n/b graphique, 59’42”, silence, 2019 : https://youtu.be/oWtL3YcFFDo

Dear Cell (cells), vidéo digitale en couleur, 34’35”, silence, 2019/2020 : https://youtu.be/hccukyRed6s

Dear Cell (eyes), vidéo digitale n/b, 53’39”, silence, 2019 : https://youtu.be/ndmhiXmO-X8

Lisez toutes les lettres ici : https://www.reginahuebner.net/words/texts/protagonists-dear-cell-transcriptions/

 

L’installation, que j’ai appelée “ambientation”, prend forme à la Chapelle de l’Oratoire.

 

La Chapelle est un ancien bâtiment de plus de 400 ans, utilisé autrefois à des fins religieuses. L’“ambientation” tout entière est silencieuse, tout comme le travail des chercheurs se fait en silence et avec dévotion (ainsi se faisaient les pratiques à la Chapelle autrefois).

 

A l’entrée se trouve un grand écran LCD sur lequel apparaît l’écriture manuscrite de chaque lettre. L’écran est en position verticale, telle une feuille de papier sur laquelle quelqu’un écrit. Chaque ligne se dessine doucement et évoque le mouvement de certains organismes. - Dear Cell (letters)

 

Au centre de la chapelle, sur un écran suspendu, sont projetées les cellules, visibles des deux côtés. Chaque image est sous-titrée avec une brève explication de ce qui est montré à l’écran. J’ai mis certaines des images “en miroir” par souci technique. C’est la seule vidéo avec de la couleur. - Dear Cell (cells)

 

Sur la face avant de l’abside, de grands yeux observent quelque chose. Sont distinguables des détails sur les cils, des reflets dans la pupille, la conformation marbrée de l’iris et des mouvements lents. C’est en noir et blanc pour exprimer l’idée du “symbole de l’œil”. - Dear Cells (eyes)

 

De quoi ça parle ?

Dear Cell fait partie de mon projet de recherche Perception of Self and Nonself in Life. Il se construit sur la différenciation entre le soi et le non-soi (ce que nous sommes et ce que nous ne sommes pas, ou ce qui fait partie de notre organisme et ce qui n’en fait pas partie). Cette différenciation est fondamentale en immunologie : notre système immunitaire doit pouvoir détecter et éliminer, entre autres, bactéries, virus, cellules cancéreuses (qui ne font pas partie de notre système) afin de nous garder en bonne santé.

 

J’ai voulu mettre en lumière la réciprocité de la dépendance et de l’influence entre ce que nous sommes et ne sommes pas d’un point de vue personnel, social et cellulaire, et déterminer si de forts parallélismes peuvent être établis entre ces différents systèmes.

 

J’ai voulu traduire ce concept en image, comme un “langage” également accessible à ceux qui ne sont pas à l’aise avec les sciences dures.
J’ai voulu accroître l'intérêt des jeunes pour la recherche scientifique, en particulier en immunologies.

 

Mon intuition était de bouleverser la relation habituelle entre le chercheur et l’objet de recherche, et de promouvoir une nouvelle perception du concept essentiel de l’immunologie : la différenciation entre le soi et le non-soi.

 

Est-ce la première fois que cette installation est présentée au public ? Pouvez-vous nous parler un peu du processus d'élaboration de l’œuvre pour en arriver à ce résultat ?

Expositions :

-En 2019, Dear Cell a été présentée dans plusieurs conférences à l’IMéRA, la CIML, l’A*Midex FRAC Marseille et des fragments de l'œuvre ont été montrés dans Instant Conversation avec Gabriel SOUCHEYRE à Tel Aviv et Kaunas.

-En 2020, l'exposition personnelle à MANIFESTA 13, Marseille, de Dear Cell, à été annulée en raison des restrictions liées au Covid.

 

-En 2021 l'exposition à VIDEOFORMES 2021 présentera Dear Cell pour la première fois dans sa version complète.

 

Publications :

-Recherches et éros par Arnulf Rohsmann (2019)

 

-Perception of Self and Nonself in Life - Dear Cell - Regina HÜBNER par l’IMéRA, AMU, CNRS, Inserm, CIML (2020)

-About Dear Cell par Gabriel SOUCHEYRE (2021)

 

Processus :

Il y a 13 ans, j’ai rencontré par hasard lors de vacances sur une île en Sicile deux immunologistes. Artistiquement, je me suis sentie très proche de leurs explications sur l’immunologie, avec Self and Not-Self in Life”, et j’ai créé la vidéo touch (2008). Ce concept est depuis un des fils conducteurs de mon œuvre complète.

 

Ces dernières années, d’un point de vue personnel, j’ai été confrontée à la façon dont la réalité peut être perçue différemment. Je voulais transformer cette expérience en une œuvre d’art, et j’ai présenté ce concept à l'Institut d’immunologie du CIML, obtenant ainsi leur intérêt dans le cadre d’une collaboration.

 

J’ai par la suite élaboré le projet de recherche interdisciplinaire Perception of Self and NonSelf in Life, qui a été sélectionné par l’Institut d’études avancées IMéRA de l’Université Aix-Marseille, pour être réalisé dans le cadre d’un projet de 6 mois de bourse à l’Institut.

Pendant ce programme en 2019, j’ai d’abord étudié les bases de l’immunologie et de la biologie pour en saisir les composantes et les fonctions les plus importantes. J’ai visité tous les laboratoires des instituts de recherche du CIML et de l’Inmed (environ 20).

 

J’ai rencontré l’ensemble des directeurs des différents laboratoires, qui m’ont expliqué en détail leur travail, et j’ai posé des questions à propos de leurs recherches et de leurs motivations personnelles pour travailler. Je me suis également présentée.

J’ai tenu une conférence à l’institut CIML sur mon œuvre, en montrant une sélection de vidéos liées thématiquement à mon projet de recherche : j’ai présenté le projet et suscité l'intérêt d’autres chercheurs.

 

J’ai été profondément impressionnée par le niveau élevé de spécialisation des chercheurs, leurs connaissances et leur utilisation des technologies de pointe, mais aussi par leur implication dans la diffusion de contenu à travers publications et conférences, par leur capacité à rechercher des choses spécifiques et à être capable, de façon contemporaine, de capturer l'inattendu, par leur relation unique avec l’objet de leur recherche et par leur passion et leur dévouement.

 

Mon idée était d'inverser la relation habituelle entre le chercheur et l’objet de sa recherche, et de susciter une nouvelle perception du concept basique en immunologie, à savoir la différenciation entre le soi et le non soi, et la découverte de sections inconnues.

 

J’ai élaboré le concept, l’aspect visuel, la réalisation technique et j’ai trouvé le titre “Dear Cell” :

 

Le chercheur et sa recherche sont sous le microscope, en observation : le chercheur en tant qu’individu avec des caractéristiques uniques et sa relation exclusive avec l’objet, et, d’autre part, l’objet en tant qu’entité autonome déposée sur la lamelle sous le microscope et sa relation unique avec le chercheur, duquel sa vie future pourra être bouleversée.

 

Chercheur et objet sont ainsi les protagonistes dans ce système artistique.

Les caractéristiques de chaque chercheur sont révélées au travers de leurs pensées intimes, de leur écriture et de leur œil.

Celles des objets sont révélées à travers leur véritable image et leurs “pensées” également. Qui d’autre pourrait donner voix à l’objet, sinon celui qui le connaît le mieux, le chercheur ?

 

Pour ce faire, j’ai demandé aux chercheurs d’écrire à la main une lettre authentique à l’objet de leur recherche puis d’accomplir un acte artistique en personnifiant cet objet, en le faisant rédiger une lettre à eux-mêmes.

L’écriture à la main à été enregistrée au format vidéo, et les manuscrits ont été retranscrits.

L'œil de chaque chercheur a été filmé.

Les chercheurs ont fourni des photographies et des vidéos de leurs objets, réalisées dans leurs laboratoires.

 

17 directeurs de recherches, chefs de groupes, chercheurs et professeurs ont participé. 32 lettres ont été écrites, 85 photographies et 20 vidéos d’objets ont été fournies, 17 yeux ont été filmés.

J’ai rassemblé le contenu nécessaire jusqu’en décembre 2019 et j’ai commencé à monter les vidéos ensuite.


Quels sont les artistes (tous domaines confondus) ou plus généralement, les formes artistiques qui nourrissent votre démarche de création, et éventuellement, les références auxquelles vous faites allusion dans cette installation ?

J’aime toutes sortes d’art, surtout la musique et l’art traditionnel. J’aime aussi la philosophie et la poésie, et je m’intéresse à la nature et à la science. Je m’inspire de la nature et d’expériences autobiographiques en lien avec les autres. J’implique souvent d’autres personnes, les dits protagonistes, et je collabore avec des artistes du domaine de l’art, de la littérature et de la musique.

 

Avec mes vidéos ainsi que des objets et des performances, je crée des “ambientations” que je considère comme des œuvres d’art autonomes et indépendantes, parce que, par exemple, une vidéo change d’aspect au fil de sa relation avec des éléments architecturaux, historiques, sociaux ou autres.

 

Il y a des œuvres d’arts inspirantes et impressionnantes et il y a des artistes que j’admire et que je prends énormément en considération. Avec ceux que je connais personnellement, nous avons conçu des œuvres ensemble.

 

Je pense que la créativité doit être originale. Il arrive parfois qu’une œuvre que j’avais en tête n’aboutisse pas, parce que quelque chose de similaire a déjà été fait (par exemple, certains projets de Yoko ONO).

 

J’ai réalisé une vidéo, kissing (2020), inspirée par une œuvre de jeunesse de Peter WEIBEL.

 

J’ai réalisé Kommunikation, Beziehung, Wirklichkeit, un monument en l’honneur de Paul WATZLAWICK (philosophe, théoricien de la communication, psychothérapeute, figure éminente de l’école de Palo ALTO) en 2021.

 

J’étais en train d’éditer world VII quand j’ai appris la mort de David BOWIE, la nuit du 11 janvier 2016.

Pendant toute la nuit, tandis que j’éditais ma vidéo, j’écoutais un seul morceau, Life on Mars?. Cette situation n’a pas influencé ni changé ma vidéo, mais je considère world VII comme un hommage à David BOWIE.

 

Les éléments pour mon “ambientation” se réfèrent à mon évolution.


Quelles sont les difficultés, les contraintes, les défis à relever… rencontrés lors de son élaboration ?
Pendant la réalisation du projet lui-même, c’était difficile de gérer les rendez-vous avec les chercheurs, parce qu’ils sont extrêmement occupés avec leurs recherches, leurs conférences et leur internationalité qui les fait voyager dans le monde. L’institut m’a donné la possibilité de prolonger mon séjour pour terminer l'œuvre.

 

La mise en place de l’exposition à VIDEOFORMES a été parfaite et sans encombre, grâce au professionnalisme de toute l’équipe et ce malgré la situation difficile due à la pandémie.


Pouvez-vous nous indiquer une ou plusieurs adresses internet où l'on peut voir votre travail ?
Site web :  http://www.reginahuebner.net

Instagram : https://www.instagram.com/reginahuebnerart/

Twitter : https://twitter.com/reginahuebner

Profil Facebook : https://www.facebook.com/regina.huebner

Page Facebook : www.facebook.com/ReginaHuebnerArt

SoundCloud :  https://soundcloud.com/regina-huebner


Quelques mots-clés qui s'accommoderaient bien à votre installation ?
Perception, passion, esthétique indépendante de l’évaluation subjective, inversion, science + art, sainteté.


Quelques mots sur votre parcours artistique ? A quelle période de votre vie vous êtes-vous intéressé-e à l'art numérique ? Arrivez-vous à vivre de votre activité créatrice ?

Quand j’étais enfant, j’aimais dessiner, danser, observer la nature et vivre en contact avec elle, j’étais impressionnée par sa beauté et par ses lois intransigeantes.

J’ai été formée au ballet classique, au design graphique, à la sculpture et à la peinture.

 

Je voulais utiliser le volume (c’est-à-dire l’espace + le temps) sans matériau, et inclure la continuité des procédés (c-à-d le temps + la mémoire). L’utilisation de l’image en mouvement est un moyen logique pour exprimer ce que je veux.

Dans mes œuvres, j’utilise la réalité. Les élaborations numériques sont des instruments.

 

Mon intérêt pour les médias numériques est de nature conceptuelle. Les techniques numériques sont malléables, accessibles et utiles.

Pour obtenir un format visuel satisfaisant, je n’exclus aucune technique. L’art numérique est l’une des possibilités.

Mon approche est intuitive et empirique, le concept, c-à-d l’élaboration intellectuelle, est fondamental.

 

Je ne pourrais pas vivre sans mon travail artistique.

L’art a besoin d’un soutien financier. L’art le plus noble a été créé en des temps riches, à des niveaux sociaux privilégiés. Plus l’argent est abondant, plus les œuvres d’art sont qualitatives. Cependant, plus la situation économique est déplorable, plus les œuvres d’arts deviennent révolutionnaires. La création a besoin de temps, mais le temps c’est de l’argent.

Dans tous les cas, l’artiste est privilégié et a besoin d’un contexte privilégié.

Place de la victoire

Installation en extérieur · accessible à tout public

 

Scott HESSELS

☆ Below Victory ☆

2021 | USA

Trompe-l’œil spécifique au site basé sur des données GPR augmentées
Commande et production VIDEOFORMES 2021 créée en résidence avec le soutien du fonds SCAN de la DRAC Auvergne-Rhône-Alpes et de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, de Clermont Auvergne Métropole et l’aide de l’Université Clermont Auvergne
Scan et données GPR : Franck Donnadieu, Laboratoire Magmas et Volcans et le Service Université Culture
Production exécutive VIDEOFORMES : Gabriel Soucheyre, directeur, Éric André-Freydefont, coordination
Consultant archéologie : Hélène Dartevelle, DRAC, Service Régional d’Archéologie
Design Graphique : Zita Barber
Design Réalité Augmentée : Johanna Medyk, Léo Reichling, Edouard Rieutord, Kolja Venturi, étudiants à l’École Supérieure d’Art de Clermont Métropole

 

Salle Gilbert-Gaillard

2, Rue Saint-Pierre · visite virtuelle

Francesca FINI

☆ The reading, till the end of the world - The conversation ☆

2019 | ITALIE
Diptyque en Réalité Augmentée
Édition limitée à 12
Tirages sur papier, toile ou Alu-Dibond.
Taille du diptyque : 130×80 (taille de chaque tirage : 60×80 cm)

 

Comment décririez-vous cette installation ? Que voit t'on ? Qu'entend t'on ? Qu'y fait t'on ?

The conversation est une installation en réalité augmentée, qui ajoute un niveau d'information et une vision virtuelle au monde réel. Nous voyons deux toiles jumelles, disposées l'une à côté de l'autre. Sur ces toiles, une femme et un homme, tirés d'une iconographie picturale du passé, sont cristallisés dans un contexte serein et bucolique. Au travers de la réalité augmentée, j'anime ces deux personnages en créant une relation impossible entre eux, qui dépasse la limite des deux toiles dans lesquelles ils sont emprisonnés.

 

De quoi ça parle ?

La femme et l'homme - le lecteur d'un côté, et le musicien près d'elle - récitent le magnifique passage du Roméo et Juliette de SHAKESPEARE qui célèbre la beauté et la férocité de la Nature. Pendant que l'animation détruit doucement la sereine, ensoleillée et idyllique atmosphère du paysage de la Renaissance, les faisant tomber dans un monde par des déchets et dévorés par les flammes. Il s'agit d'une lecture virtuelle jusqu'à la fin du monde, se déroulant en réalité augmentée.

 

Est-ce la première fois que cette installation est présentée au public ? Pouvez-vous nous parler un peu du processus d'élaboration de l’œuvre pour en arriver à ce résultat ?
Oui, c'est la première fois que cette installation particulière est présentée au public.

Je suis confrontée depuis des années à la réalité mixte, c'est-à-dire à ce processus inévitable de superposition d'informations virtuelles sur le monde réel, par le biais d'appareils de plus en plus sophistiqués (aujourd'hui, ce sont nos inséparables smartphones, demain, ce seront des lunettes et des verres technologiques). Je crois fermement que l'art doit toujours imaginer des scénarios futurs et anticiper leurs conséquences, en s'appropriant immédiatement ces outils. L'artiste doit, comme toujours, démonter et remonter la réalité, en imaginant un autre usage, ni utilitaire, ni pratique, ni économique.


Quels sont les artistes (tous domaines confondus) ou plus généralement, les formes artistiques qui nourrissent votre démarche de création, et éventuellement, les références auxquelles vous faites allusion dans cette installation ?

J'ai toujours à l'esprit quelques artistes qui m'ont influencé dans tous mes travaux. Ce sont ces artistes qui mettent le doigt sur le fléau du futur et nous font réfléchir sur l'éternelle dystopie dans laquelle nous vivons : SHAKESPEARE, STELARC, DANTE, John CAGE, Ray BRADBURY, Bob WILSON, Leonardo, Laurie ANDERSON.


Quelles sont les difficultés, les contraintes, les défis à relever… rencontrés lors de son élaboration ?

En dehors bien sûr des problèmes techniques liés à la nécessité de superposer parfaitement l'animation 2d avec les toiles réelles - mais je n'entre pas dans ces détails techniques ennuyeux - le vrai problème, qui est aussi le défi de ce travail en particulier, dont le résultat ne sera connu que lorsque le public aura visité l'installation, c'est de comprendre si nos sens sont déjà capables d'accepter ce chevauchement/saut sans ressentir d'agacement et de refus instinctif. C'est-à-dire si nous sommes déjà capables d'aller au-delà de la sensation du phénomène nouveau et amusant et de lire entre les lignes.


Pouvez-vous nous indiquer une ou plusieurs adresses internet où l'on peut voir votre travail ?
Portfolio - www.francescafini.com
Chaîne Vimeo - https://vimeo.com/francescafini70
Webtv officielle (avec l'ensemble de l'œuvre - vidéos et longs métrages gratuits à la demande) - https://francescafini.teyuto.com/app/landing?c=francescafini
Instagram - https://www.instagram.com/francesca_fini


Quelques mots-clés qui s'accommoderaient bien à votre installation ?
#digitalart #AR #augmentedreality #interactive #ARinstallation #interactiveinstallation #mixedreality #virtualreality #intermedia

HeeWon LEE

☆ Letter from her ☆

2021 | CORÉE | 2'

Tomoko KONOIKE

☆ Omnibus movie ☆

2020 / JAPON / 16’25
Making-of videos :
Lapland (Finlande), Gothenburg (Suède),  Mt. Moriyoshi (Akita, Japon) / 2017~2019
Moon Bear Goes Upstream / 2018
At The Shore (National Sanatorium Oshima seishoen) / Setouchi Triennale 2019
Doraemon’s Song on Mt.Moriyoshi   ©Tomoko Konoike ©Fujiko-Pro / 2017
The making-of the recording at the Ani cultural center in Akita / 2019
Document  Howling with wolves in Lapland, Finland / 2018

Eiko SOGA

☆ Autumn Salmon Tuning Bamboo ☆

Comment décririez-vous cette installation ? Que voit t'on ? Qu'entend t'on ? Qu'y fait t'on ?

Autumn Salmon et Tuning Bamboo sont des œuvres vidéo que j’ai fait en me basant sur mon expérience de travail avec le peuple indigène Aïnou à Hokkaïdo, au Japon. J’ai filmé le processus de fabrication d’un objet à partir de la peau d’un saumon et d’une guimbarde appelée Mukkur. Pouvez-vous deviner quel objet j’ai fabriqué ?

 

De quoi ça parle ?

J’ai fait cette vidéo à propos de la culture Aïnou centrée sur le phénomène "social" du saumon, pour Autumn Salmon, et le Mukkur pour Tuning Bamboo.

Est-ce la première fois que cette installation est présentée au public ? Pouvez-vous nous parler un peu du processus d'élaboration de l’œuvre pour en arriver à ce résultat ?

J’ai présenté mes deux œuvres dans des musées et des galeries auparavant, mais c’est la première fois que je les montre en France. Je suis très enthousiaste. J’ai créé mes œuvres en me basant sur l’ethnographie.


Quels sont les artistes (tous domaines confondus) ou plus généralement, les formes artistiques qui nourrissent votre démarche de création, et éventuellement, les références auxquelles vous faites allusion dans cette installation ?

J’admire l’artiste et cinéaste belge Agnès VARDA et le poète japonais Yukio TSUJI.


Quelles sont les difficultés, les contraintes, les défis à relever… rencontrés lors de son élaboration ?

Le fait d’installer des œuvres et de réaliser des travaux sur le terrain implique toujours des personnes et des expériences inattendues. C’est un défi positif de faire en sorte que toutes ces personnes soient heureuses, respectées et soutenues.


Pouvez-vous nous indiquer une ou plusieurs adresses internet où l'on peut voir votre travail ?
Instagram: www.instagram.com/eiko_soga/


Quelques mots-clés qui s'accommoderaient bien à votre installation ?
Aïnous, ethnographie, empathie, monde plus qu’humain.


Quelques mots sur votre parcours artistique ? A quelle période de votre vie vous êtes-vous intéressé-e à l'art numérique ? Arrivez-vous à vivre de votre activité créatrice ?

Quand j’avais 10 ans, j’ai commencé à faire des dessins sur ordinateur. Je pense que le logiciel s’appelait Paintbrush. Je travaille en tant qu’artiste mais aussi en tant que tutrice et chercheuse, ce qui représente une partie importante de mon travail.

Chapelle de l'ancien Hôpital-Général

Rue Sainte-Rose · visite virtuelle

John SANBORN

☆ The Friend ☆

Mars 2021 | USA
Installation vidéo | World Premiere
Telematic Media Arts presents The Friend
Created by John Sanborn
Produced by Clark Buckner
Commissionned by VIDEOFORMES
Costumes by Christian Squires
Hair and Makeup by Samuel Richard works
Relics Created by Leigh Barbier & Jamielyn Duggan
Director of Photography: Roger Jones
On Set Assist: Wes Middleton
Music Composed by Danny Clay
Cast: John Cameron Mitchell, Erin Yen, Comika Hartford, Juba Kalamka, KJ Dahlaw, Landes Dixon, Jamielyn Duggan, Carlos Venturo, Jiz Lee
Special Thanks to: Michel Roueau, Agnès Guillaume, Sarah Cahill, The VIDEOFORMES Team


Comment décririez-vous cette installation ? Que voit t'on ? Qu'entend t'on ? Qu'y fait t'on ?

Cette œuvre montre une nouvelle religion, son chef et ses acolytes, pour nous apprendre à nous connaître et comprendre pourquoi nous recherchons la foi. 17 écrans, une projection pour chacun des 8 saints et un moniteur chacun pour une collection de leurs reliques, ainsi qu’un écran géant avec une projection de The Friend sont installés dans la Chapelle de l’ancien hôpital général. A tour de rôle, ils parlent de leur foi et de la façon dont ils sont venus à suivre ce mouvement. J'ai écrit The Friend au début de l'année 2019 en ayant à l'esprit un interprète pour le rôle principal - et par chance, j'ai pu engager cet interprète, John Cameron MITCHELL, pour jouer The Friend. Le public est confronté à la fois à un espace de dévotion, un cirque et un spectacle de drag. Il est théâtral, trompeur et très prenant. Le mouvement et les mots (sous-titrés en français) parviennent au spectateur par tous les coins du dispositif, enveloppé par un environnement sonore créé par le compositeur Danny CLAY. Nous en venons à découvrir cette nouvelle foi ainsi que notre propre désir de réponses.

 

De quoi ça parle ?

J'ai longtemps fait une fixation sur les schémas de foi contemporains et sur la façon dont ils sont liés au passé, mais ils prennent leur propre tournure, à la fois désespérée et contemporaine. Dans notre quête de sens, nous suivons des leaders charismatiques qui nous promettent des réponses à des questions dont nous SAVONS qu'elles ne peuvent être résolues, mais nous les suivons. Et cette vision particulière du Messie américain - TRUMP, Oprah, Beyonce, Elvis - témoigne d'un mélange particulier d'escrocs, de colporteurs et de stars des médias. Je me suis demandé "pourquoi fait-on ça ?", et ma réponse a été de créer ma propre religion, avec un leader se faisant appeler The Friend, pour exprimer cette philosophie à travers 7 sermons, soutenus par un groupe de 8 saints et leurs reliques, pour nous montrer le chemin de la Nouvelle Pensée.

 

Est-ce la première fois que cette installation est présentée au public ? Pouvez-vous nous parler un peu du processus d'élaboration de l’œuvre pour en arriver à ce résultat ?

Oui, ce sera la première mondiale de The Friend.

Un grand merci à Gabriel SOUCHEYRE et à l'équipe de VIDEOFORMES pour leur soutien et leur confiance en moi et en mes œuvres !

Le processus a été long et complexe, et le document ci-joint vous donne une idée des phases de développement, depuis les premières idées, en passant par le script (fait par moi) et la création des looks et des costumes pour 9 personnages, puis les 6 jours de production dans mon studio en Californie.


Quels sont les artistes (tous domaines confondus) ou plus généralement, les formes artistiques qui nourrissent votre démarche de création, et éventuellement, les références auxquelles vous faites allusion dans cette installation ?

Alfred HITCHCOCK (drame)

Stand-up humoristiques (des mots et des comportements amusants)

David HOCKNEY (utilisation de palette et de costume)

Musique pop (structure)

Notre Dame (tout espace de dévotion)

Le cirque (le frisson des rebondissements inattendus)

Steve REICH (Pulse)

Julianna BARWICK (chant choral)

Drag queens (transformation et provocation)

Genres queer et fluidité du genre (vision du monde avec des états d’être divers et honnêtes)

Tous les acteurs -chacun a apporté une nouvelle définition aux mots que j’ai écrits et aux idées que je voulais exprimer


Quelles sont les difficultés, les contraintes, les défis à relever… rencontrés lors de son élaboration ?

Oh, c'est trop long à écrire ! Toujours être à la recherche d'argent, puis travailler avec moins que ce dont vous avez besoin. Trop peu de temps, gérer un casting et une équipe avec peu d'aide, surveiller 5 To de données puis éditer plus de 9 heures de supports, et planifier la mise en place de l'installation avec 9 heures de décalage et 9000 KM de distance !


Pouvez-vous nous indiquer une ou plusieurs adresses internet où l'on peut voir votre travail ?

www.johnsanborn-video.com

https://youtu.be/dB-H3A9S84k


Quelques mots-clés qui s'accommoderaient bien à votre installation ?
Art vidéo, Messies américains, religion, gender queer, perversion, subversion, humour, gros bordel


Quelques mots sur votre parcours artistique ? A quelle période de votre vie vous êtes-vous interessé-e à l'art numérique ? Arrivez-vous à vivre de votre activité créatrice ?

J'ai la possibilité de vivre de mon travail, après 40 ans !

 

« John SANBORN est "un pilier de la deuxième vague d'artistes vidéo américains qui comprend Bill VIOLA, Gary HILL, Dara BIRNBAUM et Tony OURSLER". La carrière de John Sanborn couvre les débuts de l'art vidéo expérimental dans les années 70, l'apogée de la musique et des vidéos de MTV dans les années 80 et l'art interactif des années 90, jusqu'à l'art des médias numériques d'aujourd'hui.

Le travail de SANBORN a été diffusé à la télévision (Alive from Off Center, ABC, Channel 4, MTV, Great Performances, Comedy Central), sous forme d'installations vidéo (Whitney Museum, The Kitchen, Videoformes, ZKM), de jeux vidéo (Electronic Arts), d'expériences Internet (MGM, Microsoft, Jeu de Paume) et de musique/vidéos (Rick JAMES, Van Halen, Nile RODGERS, Grace JONES, King CRIMSON, Tangerine Dream, Philip GLASS). Il est connu pour ses collaborations avec des interprètes virtuoses, des compositeurs et des chorégraphes contemporains. Son œuvre aborde principalement les thèmes de la musique, de la mythologie et de la mémoire, tout en poursuivant son insaisissable sens du "NOT ME".

Vanity Fair l'a qualifié de "génie reconnu dans le domaine", le New York Times a déclaré que son travail est "rarement prévisible et toujours absorbant", et le New Yorker et le Rolling Stone ont salué son travail récent comme "époustouflant".

Les œuvres de SANBORN ont été exposées dans des lieux d'art contemporain du monde entier, notamment au Whitney Museum, au Musée d'Art Moderne de New York, au Musée National du Qatar, au musée du Prado à Madrid, au ZKM à Karlsruhe, au Centre Pompidou à Paris, à VIDEOFORMES à Clermont-Ferrand, à la Tate Modern à Londres, et au musée Seibu à Tokyo. Ses oeuvres monobandes ont été présentées au Festival du film de New York, le Mill Valley Film Festival, le Sundance, le Toronto Film Festival et le London Film Festival, entre autres. Ses œuvres vidéo ont été diffusées dans le monde entier, y compris des programmes avec Bill T. JONES, Robert ASHLEY, Philip GLASS, Nam June PAIK, Twyla THARP, Mikhail BARYSHNIKOV, David GORDON et The Residents.

John SANBORN a reçu des subventions du National Endowment for the Arts, du New York State Council on the Arts, de la Rockefeller Foundation, de l’American Film Institute et de la Berkeley Film Foundation. SANBORN est titulaire d’une maîtrise honorifique en cinéma de l’ESEC à Paris et a été nommé Chevalier des arts et des lettres par le ministre de la Culture de la République française en 2016.

SANBORN a reçu des commandes de SONY, The Corporation for Public Broadcasting, MTV, Panasonic, Jeu de Paume à Paris et du Musée National du Qatar. Ses œuvres font partie des collections permanentes du MoMA à NewYork, du Centre Pompidou, du Whitney Museum et du ZKM.

La chaîne Youtube de Sanborn compte plus de 22 millions de vues et plus de 110000 abonnés.» John SANBORN johnsanborn-video.com

Chapelle de Beaurepaire

Square Aimé Coulaudon · visite virtuelle

Robert CAHEN

Sanaa, passages en noir

2007 | FRANCE
Installation vidéo


*Extraits de texte écrit par Sandra LISCHI, extrait de son livre" Il Respiro del Tempo. Films e Videos di Robert CAHEN "(Edizioni ETS Pisa, 2009)

** Extraits du site de l'artiste robertcahen.com

 

Comment décririez-vous cette installation ? Que voit t'on ? Qu'entend t'on ? Qu'y fait t'on ?

Les images ont été filmées à Sanaa, capitale du Yémen où des femmes voilées de noir passent dans une ruelle étroite. Le côté fugace mais répétitif de l’image retravaillée donne au film un caractère hypnotique que renforce le choix de la musique de J.S. BACH, un extrait de La Passion selon St Jean. Au delà du travail sur la notion de passage, l’artiste met en scène un échange inattendu entre deux cultures.
« Cette œuvre est conçue pour être exposée comme une installation vidéo qui impose une vision « large », sur grand écran exclusivement, qui restitue à ces figures leur taille réelle : on sait que désormais les vidéos monobandes - qui étaient dans un premier temps diffusées uniquement sur moniteur, puis aussi projetées, grâce au perfectionnement des appareils - sont vues aujourd’hui très souvent sur de petits écrans d’ordinateurs, outre la télévision. Sur grand écran, la gestualité et le caractère imposant des figures féminines qui parcourent la ruelle presque en flottant, évanescentes et souples, est tout à fait mis en valeur. »*

De quoi ça parle ?

« Les  passages en noir  sont ceux de quelques femmes voilées de la tête aux pieds, qui passent dans une ruelle de la capitale du Yémen, Saana, ville antique et raffinée. La caméra tenue à la main par CAHEN lui-même, s’arrête à un angle de la rue, que découpe la lumière du soleil, de façon à saisir la trajectoire des femmes, l’ondulation de l’étoffe noire et légère, qui les couvre, le geste par lequel elles tiennent leur sac, leur démarche sur les pavés, leur croisement avec de rares figures masculines, l’apparition et la disparition de portes qui s’ouvrent et se ferment sur la rue. »  *

 

Est-ce la première fois que cette installation est présentée au public ? Pouvez-vous nous parler un peu du processus d'élaboration de l’œuvre pour en arriver à ce résultat ?

Le film a été présenté dans plusieurs festivals (à l’étranger) et au MAMC de STRASBOURG en 2014 lors de l’exposition qui avait pour titre ENTREVOIR qui réunissait un ensemble de mes nouvelles installations vidéos.

« De délicates et profondes interventions lors de la post-production créent un déplacement du caractère apparemment documentaire : apparitions et disparitions, d' images qui reviennent, se répétant : transparence et évanescence des corps. »*

 

Quelles sont les difficultés, les contraintes, les défis à relever… rencontrés lors de son élaboration ?
Le défi qu’un artiste peut se donner c’est de trouver ce qu’il a à dire et de le dire bien ! Je travaille avec un monteur (pour Sanaa, passages en noir c’est Thierry MAURY) qui contribue par ses connaissances des trucages et du montage, à répondre au mieux à mes souhaits et d'expérimenter avec moi les différents possibles que permettent les images tournées ! Il peut y avoir de la haute couture dans le travail de montage ! Ne l’oublions pas, et des trouvailles qui guident la recherche. C’est dans le dialogue avec le monteur que se décide le film et qu’il prend sa forme définitive.

 

Pouvez-vous nous indiquer une ou plusieurs adresses internet où l'on peut voir votre travail ?
robertcahen.com

 

Quelques mots-clés qui s'accommoderaient bien à votre installation ?

Rapport son/images, ralenti, apparition/disparition, loop.

 

Quelques mots sur votre parcours artistique ? A quelle période de votre vie vous êtes-vous intéressé-e à l'art numérique ? Arrivez-vous à vivre de votre activité créatrice ?

« Après des études de composition en musique concrète au Service de la Recherche de l'ORTF (avec entre autres Michel CHION), diplômé du CNSM de Paris (classe Pierre SCHAEFFER) en 1971, il devient compositeur du Groupe de Recherches Musicales de l'ORTF et poursuit expérimentation et création dans les domaines du son mais aussi de l'image. Il s'oriente vers le médium de la vidéo dès 1970, appliquant les expérimentations techniques et linguistiques de la musique concrète.
 
Le travail de Robert CAHEN est reconnaissable à sa manière de traiter le ralenti, à sa façon d'explorer le son en relation avec l'image pour construire son univers poétique. Il multiplie les effets de glissement, d'altération du mouvement, de contraction et de dilatation du temps – procédés qui lui permettent d'explorer la métaphore du passage, la mémoire d'images qui viennent et disparaissent, d'interroger le temps qui passe. »**

Cours de l'Hôtel Fontfreyde

Petite rue Saint-Pierre · Installation en extérieur · accessible à tout public

Guillaumit

☆ Eau vive ☆

2021 | FRANCE
Création originale : Guillaumit
Code et réalité augmentée : Alexandre Coirier
Musique : Gangpol
Co-production VIDEOFORMES, Antony Squizzato et la Route des Villes d’Eaux du Massif Central dans le cadre du projet Voyages artistiques avec les Accros du Peignoir.
Avec le soutien de l’ANCT Massif Central et la Région Auvergne-Rhône-Alpes.
En partenariat avec la Ville de Châtel-Guyon.


Comment décririez-vous cette installation ? Que voit t'on ? Qu'entend t'on ? Qu'y fait t'on ?

Eau vive est une fresque imprimée ludique foisonnante et très colorée.
Cette image fonctionne aussi en réalité augmentée avec l'application gratuite Carnaval augmenté.

L'eau vive devient un jeux dans lequel vous devez essayer de nourrir une plante.

 

De quoi ça parle ?

La construction de cette image à été guidée par un fil conducteur simple : l'eau vive qui circule, apaise et nourrit le vivant.

 

Est-ce la première fois que cette installation est présentée au public ? Pouvez-vous nous parler un peu du processus d'élaboration de l’œuvre pour en arriver à ce résultat ?

Cette fresque imprimée a été réalisée en grande partie durant une résidence de création à Chatel-Guyon. 
Ce travail a été pour GUILLAUMIT l'occasion de développer sur grand format son univers coloré et loufoque, en s'inspirant directement des nombreuses mosaïques à l'intérieur du bâtiment des anciens thermes de Chatel-Guyon.

Quels sont les artistes (tous domaines confondus) ou plus généralement, les formes artistiques qui nourrissent votre démarche de création, et éventuellement, les références auxquelles vous faites allusion dans cette installation ?

Sa réalisation combine une construction formelle impactante et de nombreux détails qui permettent une circulation du regard pour tous les publics.
Je suis très intéressé par les compositions constructivistes, du début de 20ème siècle, le design BAUHAUS, mais aussi les fresques urbaines de Keith HARING.


Quelles sont les difficultés, les contraintes, les défis à relever… rencontrés lors de son élaboration ?
https://guillaumit.tumblr.com/

https://www.instagram.com/guillaumit


Pouvez-vous nous indiquer une ou plusieurs adresses internet où l'on peut voir votre travail ?
Couleurs / eau / jeux / ludique / réalité augmentée


Quelques mots-clés qui s'accommoderaient bien à votre installation ?
"Artiste plasticien, auteur de livres pour enfants, créateur de films d'animation.
A la suite de ses études d’Arts plastiques GUILLAUMIT co-fonde le duo Gangpol & Mit.
Ce projet mêlant musique et dessin animé se produira sur de nombreuses scènes du monde entier. Depuis quelques années GUILLAUMIT partage son temps entre un travail d'atelier et de recherche à la fabrique Pola, des publications de livres et des interventions artistiques dans l’espace public. Récemment il vient de finaliser pour Arte la série animée Globozone."
Je travaille avec le numérique depuis le début de ma carrière artistique, je vie de mes activités créatrices.

En ligne

Vidéos en ligne du 18 mars au 4 avril

☆ Sortie de rout(IN)e : la vie d’après ? ☆

Vidéos | avril/juillet 2020

 

En 2020, pour faire face à la pandémie Covid-19, de nombreux pays ont instauré des restrictions dans le but de freiner la propagation du virus.
Lors du premier confinement en France, VIDEOFORMES a lancé l’appel à projet Sortie de rout(in)e et a reçu plus de 90 vidéos.
L’ensemble de ces vidéos a été réalisé pendant la période de confinement et de déconfinement, de mars à juillet 2020. A cette époque, la situation était encore inédite et exceptionnelle.
Vidéos expérimentales et sensibles, visions décalées ou poétiques sur cette étrange période, laissez-vous porter par ces regards de tout horizon.
Les vidéos sont regroupées par modules d’environ 30 minutes chacun.
Explorer, tester, libérer l’imagination.

Galerie Dolet du CROUS

25, Rue Étienne Dolet

 

Video Art Academy

Projections vidéos

 

VIDEOFORMES 2021 et le Service Culturel du CROUS de Clermont-Ferrand proposent des vidéos issues des travaux d’établissements d’enseignement supérieur qui relèvent du champ de l’art vidéo et des arts numériques.

 

 

  • Université des arts de Poznań (Pologne)
  • École supérieure d’art de Clermont Métropole
  • École Nationale Supérieure d’Art et de Design de Nancy
  • École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Lyon
  • École Supérieure d’Art de Lorraine

Centre Culturel Valery Larbaud, Vichy


Nicolas Tourte

☆ Éllipse ☆

2020 | FRANCE

Installation vidéo/sonore, bois et métal | Création originale | Présentation en première mondiale VIDEOFORMES 2020 | Co-production VIDEOFORMES et la Route des Villes d’Eaux du Massif Central dans le cadre du projet Voyages artistiques avec les Accros du Peignoir | En partenariat avec la Ville de Vichy et la compagnie de Vichy | Avec le soutien de la Région Auvergne-Rhône-Alpes et l’Agence Nationale de la Cohésion des Territoires, Commissariat du Massif central.

 

Comment décririez-vous cette installation ? Que voit t'on ? Qu'entend t'on ? Qu'y fait t'on ?
Deux cercles en bois peint, entrecroisés et posés au sol. Une faible largeur sert d'écran à des projections vidéo, de l'eau, des sédiments séchés et des éléments non encore définis. Des sons non encore définis sont diffusés à partir de la structure, celle-ci est son propre diffuseur sonore. On prend un moment pour réfléchir se relaxer ou méditer.

 

De quoi ça parle ?
Il est question d'équilibre, de cycle, de changement d’état, de nous, de ce que l’on est.

 

Est-ce la première fois que cette installation est présentée au public ? Pouvez-vous nous parler un peu du processus d'élaboration de l’œuvre pour en arriver à ce résultat ?

Oui c'est la première fois, la genèse de cette pièce débute avec la visite des thermes à Vichy. Je cherchais à incorporer une forme simple à l'architecture des lieux où coule de façon centrale une fontaine dans un bassin circulaire.

 

Quels sont les artistes (tous domaines confondus) ou plus généralement, les formes artistiques qui nourrissent votre démarche de création, et éventuellement, les références auxquelles vous faites allusion dans cette installation ?

Les peintures rupestres, l'art vidéo, l'art conceptuel, les arts numériques et l'architecture, un peu de tout en fait. Je suis une "éponge réfléchissante".

 

Quelles sont les difficultés, les contraintes, les défis à relever… rencontrés lors de son élaboration ?
Obtenir une forme équilibrée sans rompre l’harmonie de l'espace lors de la première monstration, créer une pièce démontable et installable dans des lieux différents. Arriver à concilier un lieu de construction éphémère à deux espaces d’exposition.



Pouvez-vous nous indiquer une ou plusieurs adresses internet où l'on peut voir votre travail ?
www.nicolastourte.net, mon compte facebook ou instagram (nicolas tourte ou @tourtenicolas)

 

Quelques mots-clés qui s'accommoderaient bien à votre installation ?
Cycle, ellipse, répétition, virtuel, anneaux, piège, climat, piscine, bain, mort, vie, espoir pessimisme, relativité, virtuel, réel, art contemporain, Ouroboros, courbure, espace temps.

 

Quelques mots sur votre parcours artistique ? A quelle période de votre vie vous êtes-vous interessé-e à l'art numérique ? Arrivez-vous à vivre de votre activité créatrice ?

Après un CESS en arts appliqués à l'IATA de Namur et cherchant à repousser le service militaire obligatoire j'ai passé de concours à l'ESAD de Valenciennes. J'ai commencé à m'intéresser aux "pratiques dématérialisées" car j'avais pendant mes études une espace très réduit pour le stockage et le travail d'atelier. J'ai laissé quelques temps les pratiques traditionnelles de côté pour ensuite fusionner ces médias. Je suis sorti de l'école de 2004, j'ai eu de multiples boulots alimentaires avant devenir autonome avec mon travail d'artiste en 2010.

Centre Camille-Claudel

 3, rue Maréchal-Joffre · visite virtuelle

 © Archéologie d’aujourd’hui / Collège Saint-Joseph, Aubière - David BLASCO
© Archéologie d’aujourd’hui / Collège Saint-Joseph, Aubière - David BLASCO

Installations Jeune Vidéo

 

Chaque année, des artistes sont accueilli·e·s dans les classes ou les ateliers d'établissements scolaires d'Auvergne-Rhône-Alpes.
Les enfants, en complicité avec l'artiste, sont invités à concevoir, réaliser et donner à voir une installation vidéo.
L'action se finalise par une exposition collective de tous les établissements participant, et de son vernissage, à la même période que les autres expositions du festival VIDEOFORMES.
Cette année, ce sont Amélie SOUNALET, Marie-Sylviane BUZIN, Arnaud SIMETIERE, Marie ROUSSEAU, David BLASCO qui ont apporté leur sensibilité et leur technique auprès du jeune public.