Le parcours des expositions du festival

Elles ont lieu du 14 au 30 mars 2019

(à l'exception des Installations Jeune Vidéo à la chapelle du Lycée Godefroy de Bouillon).

 

Nous proposons aussi aux enseignants une rencontre entre un artiste exposant dans le cadre du festival VIDEOFORMES et un groupe d'élèves. La rencontre se fait sur le lieu où l'artiste expose, dure une heure maximum, et permet à un jeune public d'échanger autour d'une oeuvre avec son créateur ou sa créatrice. Elle peut se faire autour des dates d'expositions (avant l'installation ou pendant, au moment même du festival).

S vous êtes intéressé-e par une rencontre, veuillez nous écrire un courriel à jeune.video@videoformes.com, en nous indiquant les dates et horaires préférables, l'artiste que vous souhaiteriez rencontrer, le niveau scolaire et le nombre d'élèves.

Chapelle de l’Oratoire

14, Rue de l’Oratoire Accès libre ☆ 13h > 19h (du mardi au samedi) ☆ 14h > 18h (dimanche)

Agnes GUILLAUME

☆ Days after Days ☆

2019 ☆ Création originale ☆ Présentation en première mondiale

 

Comment décririez-vous cette installation ? Que voit t'on ? Qu'entend t'on ? Qu'y fait t'on ?
Il s’agit de 6 projections sur des écrans de 480 X 360 cm chacun. Sur chaque écran il y a une personne occupée avec quelque chose : construire une tour en kappla, défaire des nœuds, fabriquer un oiseau en terre glaise, diriger de la musique, être dans une carrière de marbre ou avec un troupeau de moutons.
De quoi ça parle ?
Mes images décrivent notre monde intérieur et sont une invitation pour le spectateur à se projeter dans son propre monde.
Est-ce la première fois que cette installation est présentée au public ? Pouvez-vous nous parler un peu du processus d'élaboration de l’œuvre pour en arriver à ce résultat ?
Oui, il s’agit de la première pour cette installation. C’est une œuvre à laquelle je travaille depuis plusieurs années qui a évolué de deux, puis quatre à maintenant six écrans. je continuerai à lui ajouter de nouvelles scènes.
Quelles sont les difficultés, les contraintes, les défis à relever… rencontrés lors de son élaboration ?
L’étape la plus importante pour cette œuvre a été de comprendre où elle voulait aller. Ensuite, les tournages ont été pour certains animés: difficulté de tourner avec des moutons ou dans un lieu démesuré avec une météo hostile dans les carrières de marbre, défi pour la composition du plan avec les kappla. contrainte de couleurs, de tempo...
Pouvez-vous nous indiquer une ou plusieurs adresses internet où l'on peut voir votre travail ?
sur mon site: agnesguillaume.com, il renvoie à Viméo.
Quelques mots sur votre parcours artistique ? A quelle période de votre vie vous êtes-vous interessé-e à l'art numériques ? Arrivez-vous à vivre de votre activité créatrice ?

Avant de faire de la vidéo j’ai été musicienne (chanteuse) et cette formation guide mon travail pour la recherche du rythme et de la justesse, et bien sûr dans la composition des bandes-sons. Je ne suis pas une artiste numérique: si j’emploie la vidéo, c’est beaucoup plus d’une manière picturale ; bien que je ne m’interdise l’emploi d’aucune nouvelle technique, pour autant qu’elle soit utile à ce que j’ai envie de montrer. Aujourd’hui je ne vis pas de ma production de vidéos. Les différents autres médias que j’emploie (techniques mixtes sur impression papier, broderie…) sont plus faciles à vendre.

 

Plus d'infos sur le site VIDEOFORMES>>>>

Chapelle de l’Hôpital-Général

Rue Sainte-Rose ☆ Accès libre ☆ 13h > 19h (du mardi au samedi) ☆ 14h > 18h (dimanche)

Tania MOURAUD

☆ Pandemonium ☆

2019 ☆ Installation vidéo ☆ Trois écrans ☆ Son et couleurs Création originale ☆ Présentation en première mondiale

 

Comment décririez-vous cette installation ? Que voit t'on ? Qu'entend t'on ? Qu'y fait t'on ?
Dans La Chapelle nous voyons trois projections de fumées noires qui s’élèvent sans fin dans le ciel. Un son crépitant nous entoure.
De quoi ça parle ?
Il s’agit d’évoquer la pollution et l’histoire des fumées noires qui s’échappaient des cheminées des camps de concentration.
Est-ce la première fois que cette installation est présentée au public ? Pouvez-vous nous parler un peu du processus d'élaboration de l’œuvre pour en arriver à ce résultat ?

C’est la première fois que cette installation est présentée en France. La première fois, elle a été montrée à Bucharest en Roumanie en 2016 en petit format.

Quels sont les artistes (tous domaines confondus) ou plus généralement, les formes artistiques qui nourrissent votre démarche de création, et éventuellement, les références auxquelles vous faites allusion dans cette installation ?

La connaissance des mouvements suprématistes et constructivistes russes a changé ma vie. Leur idées comme leurs réalisations ont été très importantes pour moi.
Au niveau cinématographique, je suis admiratrice de Dziga Vertov.
Quelles sont les difficultés, les contraintes, les défis à relever… rencontrés lors de son élaboration ?
Le film a été tourné en Allemagne à Garzweiler, la plus grande mine de Lignite à ciel ouvert. J’ai dû filmer avec un téléobjectif de 400 car il était interdit de se rapprocher de l’usine thermique d’où les fumées s'échappaient.
Pouvez-vous nous indiquer une ou plusieurs adresses internet où l'on peut voir votre travail ?

taniamouraud.com
Youtube
Wikipedia

Quelques mots-clés qui s'accommoderaient bien à votre installation ?
Avec  cette vidéo je souhaite partager avec le public des problèmes de société et un rappel à l’histoire. Le titre Pandemonium fait référence aux portes de l’enfer. Ces fumées représentent la mort silencieuse et invisible mais bien réelle, la destruction du vivant tant au niveau de la planète que celles des êtres humains.
Quelques mots sur votre parcours artistique ? A quelle période de votre vie vous êtes-vous interessé-e à l'art numériques ? Arrivez-vous à vivre de votre activité créatrice ?

A partir de 1992.
Difficile.

Plus d'infos sur le site VIDEOFORMES>>>>

Salle Gilbert-Gaillard

2, Rue Saint-Pierre ☆ Accès libre ☆ 13h > 19h (du mardi au samedi) ☆ 14h > 18h (dimanche)

Nam June PAIK

☆ TV Buddha ☆

1974 ☆ Installation vidéo ☆ Statue, téléviseur, caméra

 

En 1963, en présentant 13 téléviseurs préparés à la manière de John Cage et de ses pianos, Nam June Paik entre dans l’histoire de l’art en créant la première œuvre d’art vidéo. Fasciné par la télévision, il en explore tous les aspects, ses moyens d’expression et sa technologie, inventant même des procédés devenus classiques comme le duplex ou multiplex (diffusion d’images instantanées de sources diverses et géographiquement distante.

    La présentation de TV Buddha est un rappel, un devoir de mémoire en même temps qu’un repère que les artistes d’aujourd’hui, de la vidéo, du numérique et le public doivent connaître. Par sa dimension philosophique, son esthétique, cette installation interroge encore, aujourd’hui comme hier, ce qui nous meut.

    Elle s’inscrit dans un héritage d’idées liées à une remise en question de la place de l’art. Nous y retrouvons le silence de l’œuvre 4’33’’ de Cage : aucun bruit n’émane de la sculpture, pas même de la télévision, censée être un objet bruyant, de « communication » et qui s’avère ici silencieux. Les bruits ou sons produits sont ceux des spectateurs que l’œuvre renvoie à eux-mêmes et à leurs questions. Cette œuvre doit être mise en relation avec la philosophie du bouddhisme et du zen (en raison de la présence du Bouddha) que l’on retrouve chez Paik, et qui avait fortement influencé Cage, au contact de D. T Suzuki, professeur de philosophie zen. Le silence de l’œuvre, en plus d’une possible référence à l’art de Cage, est aussi un moyen d’arriver à une forme de méditation, de réflexion, qui peut nous aider à faire le vide intérieur.
    Le silence de la sculpture nous apparaît plus éloquent puisqu’il permet de produire un discours, une réflexion, qui nous questionne davantage. Paik proposerait-il un miroir de notre société ? Si Bouddha est hermétique, sans aucune expression ou émotion nous indiquant ses pensées, il nous renvoie à nous-mêmes, à notre société de consommation, à l’origine de la création d’outils tels que la télévision ou la caméra. Cette œuvre nous offre un instant de calme, de sérénité dans une société où tout ne cesse de bouger : le Bouddha, restera là, assis, impassible, immobile perdu dans la contemplation d’une image qui renvoie à tellement plus qu’elle même.

LE BOUDHA E(S)T LE PENSEUR
    Avec TV Boudha et TV Rodin, Nam June Paik a réalisé un traité de philosophie (politique) pour notre époque. L’époque des médias électroniques qui ont accouché du Tout Numérique.
    Il ne faut pas séparer ces deux œuvres, si l’on veut comprendre le sens profond de chacune. Et en quoi leur message est plus d’actualité encore qu’au moment de leur création. Elles sont les deux faces de la même monnaie. Orient d’un côté, occident de l’autre : unis pour la première fois de l’Histoire par la même économie. Celle du renversement de ce que Malraux appelait Monnaie de l’Absolu (dans sa Psychologie de l’Art) en absolu de la Monnaie. Opération de change radical, par laquelle l’art, à l’ère de la globalisation, perd son autonomie (métaphysique) pour entrer dans la chaine des intérêts financiers comme un maillon négligeable élevé au rang de supplément non d’âme mais de luxe.
    Global Groove déjà pointait cette métamorphose et le moyen d’y résister : en opposant l’art vidéo à la TV. Les deux penseurs de Paik, l’oriental et l’occidental se dressent pour, par anticipation (ils datent du début des années 70), renverser le renversement. En plaçant face à un miroir électronique deux œuvres d’art représentant des méditatifs, Paik brise le circuit fermé de la télévision : il propose à chaque spectateur de devenir le sujet même, et non l’objet, de la Représentation. Et donc aussi son auteur, œuvrant hors du circuit fermé de la Monnaie.  [...]

Nam June Paik est un artiste sud-coréen né à Séoul le 20 juillet 1932 et mort à Miami le 29 janvier 2006. Il a employé différents médias dans son travail et est considéré comme le créateur de l’art vidéo. Il est notamment lauréat du prix de la culture asiatique de Fukuoka en 1995 et du Prix de Kyoto en 1998.

L’ensemble de l’œuvre de Nam June Paik se compose d’installations vidéo dans lesquels il introduit des instruments de musique et des moniteurs de télévision qu’il modifie pour les détourner de leur fonction initiale. A la différence du cinéma, l’art vidéo consiste moins à filmer qu’à travailler la matière de l’image électronique. Nam June Paik manipule les images et les sons, en les superposant, les altérant, les étirant et les accélérant jusqu’à les rendre méconnaissables. En révélant le procédé technique de la télévision, l’artiste dévoile le simulacre de l’image télévisuelle et met à jour sa nature idéologique et technologique.

À la fois sculptures et mise en scène sonore et visuelle, les installations de Nam June Paik offrent aux visiteurs, une expérience sensorielle totale.

Plus d'infos sur le site VIDEOFORMES>>>>

Regina HÜBNER

☆ loving ☆

2016 ☆ Installation vidéo ☆ Un écran ☆ Son et couleurs

 

Comment décririez-vous cette installation ? Que voit t'on ? Qu'entend t'on ? Qu'y fait t'on ?
Un soir de mi-été, c'était le 9 septembre, par hasard l'anniversaire de ma grand-mère (elle est née ce jour-là de 1900 et j'ai toujours été fascinée par ces chiffres du 9.9.1900), j'étais assise sur ma terrasse à Rome. Soudain, j'ai remarqué sur le ciel bleu clair la demi-lune en position verticale! J'ai été capturée par cette image inhabituelle et magnifique et sa lente course dans le ciel. Je me suis dépêchée de prendre mon appareil photo et le trépied, et j'ai commencé à filmer le mouvement de la lune, dont le parcours va de gauche à droite dans le cadre de l’appareil photo. J'ai aussi enregistré le son de cet instant, on entend la voix d'une fille qui appelle sa mère, un chien qui aboie, une sirène d'ambulance, le bruit des volets d'une boutique qui se ferme et d'autres sons de la rue.

Le mouvement de la demi-lune, que j'ai capturé sur vidéo, est en temps réel et résulte de la rotation de la Terre et de la rotation de la lune autour de la Terre, observée à Rome le 9 septembre 2016.

J'ai doublé cette image et nous voyons deux demi-lunes se rapprocher, se chevaucher, former une pleine lune, se séparer et disparaître de l'autre côté de l'endroit où elles sont entrées.

L'installation de VIDEOFORMES Festival 2019 est une projection directe monocanal de 6,5 x 4 m sur un mur dans une ambiance sombre avec des sièges, où le public peut s'asseoir et observer.
De quoi ça parle ?
Lorsque nous sommes amoureux, nous ne pouvons pas imaginer que cet amour puisse se terminer, nous croyons en sa durée éternelle. La vérité est que cet amour peut se terminer à la place, de la même façon et de la même manière soudaine qu'il commence. «loving» symbolise pour moi le parcours de l'amour dans le temps: c'est lent, ça semble long. C'est court. Notre sentiment le plus important peut donc finir, mais en art, nous pouvons faire tout ce que nous voulons et nous pouvons changer ce destin.

En fait, après que les deux demi-lunes se soient séparées et disparaissent dans des directions opposées, le processus commence depuis le début et une réunion se reproduira et notre espoir d'un amour sans fin devient réalité.

Lorsque j'ai réalisé cette vidéo, je venais de perdre une personne chère et je me sentais blessée et seule. Mais cette œuvre, qui vient de sortir d'une si mauvaise expérience, m'a rendu extrêmement heureuse. Elle a été montré dans de nombreux pays du monde entier et le public en a été très touché et m'a donné beaucoup d'amour. C’est ce que seul l’art est capable de faire: transformer la tristesse en joie.
Est-ce la première fois que cette installation est présentée au public ? Pouvez-vous nous parler un peu du processus d'élaboration de l’œuvre pour en arriver à ce résultat ?

En 2018, «loving» a été exposé lors d'un événement solo à la Nuit Blanche à Paris. A cette occasion, j'ai publié une brochure avec le texte exclusif «Emmène-moi sur la lune (je verrai qui je suis)» de Gabriel Soucheyre. C'était une ambition impressionnante de projeter sur le dôme géant d'une basilique, les personnes étaient couchées sur le sol, et regardaient par en bas. La projection de la vidéo, qui était à l’origine un rectangle sur un cercle concave de 22 m et sur une hauteur de 33 m dans un espace immense, était techniquement très complexe. Elle a fait l’objet d’un montage spécial et a nécessité un vidéoprojecteur très puissant, sous la direction de professionnels hautement spécialisés de VIDEOFORMES et de Videlio. Le coût fut élevé mais il a été pris en charge par les institutions culturelles française et autrichienne.

Également en 2018, "loving" a été exposé dans mes expositions personnelles au Dinzlschloss Villach, en Autriche, au Forum culturel autrichien à Rome et au changement + partenaire d'art contemporain à Rome / Bracciano, en Italie.

En 2017, il a été présenté dans des expositions collectives au ZKM Zentrum für Kunst und Medien, Karlsruhe, Allemagne, Artspace Tel Aviv, Israël, Université de Plymouth, GB, Festival international de la caméra vidéo de Camagüey, Cuba, Sofia Underground Performance Art Festival, Sofia, Bulgarie , Galerie Mcube, Lalitpur, Népal, Experiencia HIEDRA, Buenos Aires, Argentine, Strangloscope Internacional de Vìdeo & Performance, Florianòpolis, Brésil, Festival d’art vidéo Addis, Addis Abeba, Éthiopie, pour le programme TIME is Love.10 et au musée CAPC d'Art Contemporain pour le WAC Weekend d'Art Contemporain à Bordeaux.

Tout ce que nous faisons, s’il est authentique et vrai, est un acte artistique. Le processus de ma création commence par une question conceptuelle que j'ai. Ensuite, je trouve la bonne image et je sens que j'ai trouvé la réponse à cette question. C'est comme trouver un trèfle à quatre feuilles dans un grand pré.

Mes images viennent de la vraie vie, par exemple en "loving", c'est la vraie lune, en "temps" ou en "lait" c'est du vrai lait et si j'utilise des textes, ce sont souvent des lettres que j'ai écrites ou que j'ai reçues réellement. De plus, les objets que j'utilise parfois ont tous une histoire personnelle importante. Rien ne se produit par hasard, mais créer une œuvre d'art est un acte mystérieux. J'aime préserver ce mystère. La façon dont je réalise techniquement une œuvre est marginale.

Quels sont les artistes (tous domaines confondus) ou plus généralement, les formes artistiques qui nourrissent votre démarche de création, et éventuellement, les références auxquelles vous faites allusion dans cette installation ?

J'adore tous les arts et j'aime beaucoup d'artistes différents, de la musique aux arts, en passant par la danse, mais aussi la science. Je suis attirée par le concept classique de simplicité, d'abstraction et de beauté, également présent dans la nature.

Pour les installations, que j’appelle "ambiances", mes repères sont la structure architecturale, l’histoire du lieu, le public et mon impact personnel sur cet espace.

Pour VIDEOFORMES 2019, je voulais créer une ambiance de calme et de tranquillité, où les visiteurs se sentent à l'aise, s'ouvrent et reçoivent ce qui est montré. J'espère que mon travail sera suggestif et qu'il y aura un livre où les personnes pourront écrire leurs impressions. Je vais collecter ces impressions et les utiliser pour un travail ultérieur.
Quelles sont les difficultés, les contraintes, les défis à relever… rencontrés lors de son élaboration ?
Quand je travaille sur quelque chose, c'est toujours un défi, l'adrénaline et l'enthousiasme sont au rendez-vous et me permettent de réaliser l'œuvre de la manière que j'ai imaginé.Dans "loving", le tournage était complexe en raison des rotations différentes de la lune et de la terre et de la dimension donnée du cadrage cinématographique.
Pouvez-vous nous indiquer une ou plusieurs adresses internet où l'on peut voir votre travail ?

“loving” on YouTube: https://youtu.be/qqUb50PhEsM
“loving” at the Nuit Blanche Paris 2018, Eglise du Saint Esprit: https://youtu.be/Y9PwDhax5Y8
YouTube:  https://www.youtube.com/ReginaHuebner
Instagram: https://www.instagram.com/reginahuebnerart/
Facebook: https://www.facebook.com/regina.huebner
Website: http://www.reginahuebner.net
Artist’s Portrait on Turbulences Vidéo TV#102: https://videoformes.com/magazine/ or https://fr.calameo.com/read/0000112777e3ecfe52570 page 62-102

Quelques mots-clés qui s'accommoderaient bien à votre installation ?
intime / sentiment / imagination / amour / temps
Quelques mots sur votre parcours artistique ? A quelle période de votre vie vous êtes-vous interessé-e à l'art numériques ? Arrivez-vous à vivre de votre activité créatrice ?

Depuis mon enfance, j'aime observer la nature, dessiner, peindre, façonner le plastique, sculpter, photographier et danser. Je suis diplômée en graphisme et en sculpture.
J'ai photographié puis j'ai projeté des diapositives sur des objets et sur l'espace, en utilisant des sons enregistrés. Ensuite, j'ai également utilisé un film pour exprimer les processus liés au temps. Les moyens numériques, comme toutes les autres techniques, sont utiles si nécessaires pour donner une image à une idée. Je ne pourrais pas vivre sans créer.

 

Plus d'infos sur le site VIDEOFORMES>>>>

Kika NICOLELA

☆ Futur Passé ☆

2019 Installation vidéo Un écran Son et couleurs

 

Plus d'infos sur le site VIDEOFORMES>>>>

Fabien CHALON

☆ Mécaniques intimes ☆

Sculptures Machines Vidéos

 

De quoi ça parle ?
Lorsque je me perds dans mes pensées et que je m’interroge sur le rôle de l’artiste dans la marche du monde, je retombe souvent sur ces quelques vers que le poète André Velter écrivit un jour :
L'espace est un bandit d'honneur
c'est à lui que tu penses
quand tu suis le galop de ton cœur
Ces mots me rappellent que l’artiste n’est qu’un pont entre l’éternité et le présent, entre l’immense et le microscopique, et que s’il en est capable, s’il en a le don et que si dans la rigueur de son travail il sait s’abandonner, alors sa création incarnera peut-être le seul instant d’éternité qui vaille, à savoir celui d’une rencontre entre l’infini et le fini.
Je crois qu’une œuvre d’art n’est que ça : un rendez-vous qui donne sens.


Quelles sont les difficultés, les contraintes, les défis à relever… rencontrés lors de son élaboration ?
Garder la fraîcheur de l'instant durant tout le mois nécessaire à la fabrication de l'œuvre.

 

Plus d'infos sur le site VIDEOFORMES>>>>

IMAGINARY SYSTEMS
(Golnaz Behrouznia & Francois Donato)

☆ Dissimilarium ☆

2019 Sculptures Dispositifs sonores et lumineux génératifs Création originale Présentation en première mondiale

 

Plus d'infos sur le site VIDEOFORMES>>>>

Elena ARTEMENKO

☆ Game ☆

Installation vidéo mono-écran son et couleur boucle 10’12 ☆ 2018

 

Comment décririez-vous cette installation ? Que voit t'on ? Qu'entend t'on ? Qu'y fait t'on ?
C'est de la vidéo.
De quoi ça parle ?
Ça parle de langage, d'obsessions, de lois et de problèmes de communication entre les gens.
Est-ce la première fois que cette installation est présentée au public ? Pouvez-vous nous parler un peu du processus d'élaboration de l’œuvre pour en arriver à ce résultat ?

Non, la première fois, c'était en 2008 à St-Petersbourg, lors d'un festival de VIDEOFORMES. C'était un laboratoire de quatre soirées avec des interprètes et deux caméras, où les acteurs essayaient de suivre les règles inventées par le réalisateur. Ils devaient rester sur le terrain de jeu et essayer de communiquer en utilisant uniquement leur système linguistique : comptines, langage corporel ou cliché verbal de l'adulte.

Quels sont les artistes (tous domaines confondus) ou plus généralement, les formes artistiques qui nourrissent votre démarche de création, et éventuellement, les références auxquelles vous faites allusion dans cette installation ?

Je pense que je n'ai été inspirée par aucun autre artiste pour faire cette vidéo.
Quelles sont les difficultés, les contraintes, les défis à relever… rencontrés lors de son élaboration ?
Pas de problème sérieux, car nous n'avions pas d'argent du tout pour la réalisation et tous ceux qui ont contribué à sa réalisation sont des amis.
Pouvez-vous nous indiquer une ou plusieurs adresses internet où l'on peut voir votre travail ?

https://vimeo.com/user10062294

Quelques mots-clés qui s'accommoderaient bien à votre installation ?
Art vidéo, langage, système sémiotique, jeux.
Quelques mots sur votre parcours artistique ? A quelle période de votre vie vous êtes-vous interessé-e à l'art numériques ? Arrivez-vous à vivre de votre activité créatrice ?

Je ne vis pas de mon activité artistique. Je travaille à plein temps dans un musée en tant qu'éditrice vidéo pour pouvoir créer à côté. Je suis diplômée de l'école Rodchenko de photographie et multimédia de Moscou, département vidéo et art media ; mais ces dernières années, j'ai surtout travaillé comme artiste vidéo et sculptrice. 

Plus d'infos sur le site VIDEOFORMES>>>>

Z∆ 0UΠ΄

38, Rue du Port ☆ Accès libre ☆ 13h > 19h (du mardi au samedi) ☆ 14h > 18h (dimanche)

John SANBORN

☆ Sorry ☆

Installation vidéo Deux écrans Son et couleurs

***Contenu sensible***

 

Comment décririez-vous cette installation ? Que voit t'on ? Qu'entend t'on ? Qu'y fait t'on ?
Sorry" a commencé comme une chanson que j'ai écrit sur le fait que nous sommes tous punis pour être ce que nous sommes. Personnellement, je suis un vieil homme blanc, hétéro, intégrée dans le patriarcat - et je ne veux pas être dans ce groupe. Donc, je suis désolé pour qui je suis en relation avec l'oppression. Mais tous mes amis sont obligés de s'excuser aussi. Désolée d'être une femme, désolée d'être noire ou de couleur, désolée d'être gay ou genre queer. J'ai réalisé que ce qui nous unit maintenant, c'est notre tristesse. Nous vivons à une époque marquée par le péché, la colère et la haine - et c'est pourquoi je suis désolé aussi. Nous voyons un groupe de gens ordinaires qui chantent avec émotion, qui parlent d’eux-mêmes et de l’état du monde. De plus, nous voyons les horreurs du monde moderne. Le miasme de la vie du 21ème siècle. Guerre, émeutes, mode, faim, Trump et la douleur du monde.
De quoi ça parle ?
C'est une bonne question. Je demanderai normalement au spectateur de déterminer le sens d'une œuvre, mais dans ce cas, je parierai qu'ils sont également désolés. Nous devons nous unir, c'est peut-être un premier pas.
Est-ce la première fois que cette installation est présentée au public ? Pouvez-vous nous parler un peu du processus d'élaboration de l’œuvre pour en arriver à ce résultat ?

"Sorry" a joué à Paris l'année dernière dans une galerie et a été bien accueilli. Une grande partie de mon travail est drôle ou au moins comique, mais ce travail est sérieux (avec des touches de légèreté) et ce que je voulais, c’était que les gens s’entendent dans cette chanson  et voient une coupe transversale de mon monde, représentant le monde entier. J'ai commencé par écrire la chanson avec le compositeur David Meyer. J'ai écrit les mots et je lui ai demandé d'écrire une mélodie que tout le monde pourrait apprendre rapidement et chanter. Certains chanteurs sont de vrais chanteurs (professionnels), mais la plupart ne sont que des amis et ne chantent pas à la caméra - c'est pourquoi je les voulais. Lentement, j'ai travaillé avec une jeune artiste française - mon assistante Héloise Roueau - pour éditer le travail de manière à mettre en évidence trois thèmes. Les similitudes, les différences et la mélodie. La chanson montre comment nous traitons tous avec le monde. Certains d’entre nous ont les avantages de l’argent, de la jeunesse, de la célébrité ou des privilèges, mais la plupart d’entre nous n’ont que nous-mêmes.

Quels sont les artistes (tous domaines confondus) ou plus généralement, les formes artistiques qui nourrissent votre démarche de création, et éventuellement, les références auxquelles vous faites allusion dans cette installation ?

J'ai été parrainé par l'artiste vidéo Nam June Paik, qui m'a dit que l'histoire est racontée. COMMENT un travail est présenté est aussi important que ce qu'il dit.
Je suis influencé par Paik, Duchamp, Hockney, Pollock, Buster Keaton et bien d'autres artistes, dont le besoin de dire quelque chose est alimenté par leur technique, ce qui donne un travail qui fait entrer mémoire et vie.
Je travaille souvent avec des compositeurs et la musique est très importante pour moi. La musique libère l'âme.
Quelles sont les difficultés, les contraintes, les défis à relever… rencontrés lors de son élaboration ?
Trouver le bon équilibre entre la manière dont les chanteurs ont délivré leurs  lignes et le flux de la chanson entière a pris beaucoup de temps pour s'équilibrer. Je savais que ce travail devait être simple et direct, et éliminer tout ce qui était sans importance (et savoir ce que c'était) prenait du temps. Quel poid faut-il attribuer aux mots, combien d'images et de souffle, combien de temps faut-il pour passer d'une ligne à l'autre - tout devait être mesuré et "ressenti" - il y avait donc de nombreuses modifications.
Mais le travail est lié à ce qu’il est - une chanson, une vidéo, avec des acteurs qui font quelque chose que nous faisons tous - chanter pour leur monde.
Pouvez-vous nous indiquer une ou plusieurs adresses internet où l'on peut voir votre travail ?

Vous pouvez visiter mon site Web johnsanborn-video.com

Quelques mots-clés qui s'accommoderaient bien à votre installation ?
chagrin, vérité, honnêteté, course, le sexe, espérer
Quelques mots sur votre parcours artistique ? A quelle période de votre vie vous êtes-vous interessé-e à l'art numériques ? Arrivez-vous à vivre de votre activité créatrice ?

J'ai commencé à faire de la vidéo comme une forme d'art en 1975 en France, à l'âge de 19 ans.
Au cours de très nombreuses années, j'ai fait de l'art vidéo, de la musique / vidéos, des installations, de la télévision et du multimédia. Chaque travail fait partie de moi, mais ce n'est pas de moi.
J''ai reçu des compliments et certaines critiques au fil des ans et j'ai appris à tout ignorer.
La seule personne dont j'ai besoin pour faire plaisir, c'est moi. Un artiste qui tombe amoureux de leur travail est un imbécile.
Je gagne de l'argent en faisant beaucoup de choses, y compris de l'art. Je n'ai jamais eu de problème à vivre de mon art, mais mon art a inclus de nombreuses formes et fonctions.

“Le génie reconnu dans le domaine” Vogue Magazine
''l'Art de video bien insolant et l'exposant très expérimenté'' Film Comment Magazine
“… Un maître du média vidéo sans pareil… l'artiste le plus remarquable qui travaille aujourd'hui dans la vidéo” Cahiers du Cinema
“… Rarement prévisible et toujours absorbant” New York Times
“… Quelques-unes des expériences vidéo / musicales les plus audacieuses jamais réalisées” Heavy Metal Magazine
“… Avant garde et étonnant” The Village Voice
“Redéfinir le spectacle de l'art médiatique.” Jean Paul Fargier “Turbulences”
Mais chaque nouveau travail est une chose audacieuse et effrayante.

 

Plus d'infos sur le site VIDEOFORMES>>>>

Isabelle ARVERS

☆ Ce qui me manque ☆

Installation Machinima sable son et couleurs 2019 Création sonore par Alexandre Ollivier (Whadat )

 

De quoi ça parle ?

De la mer, mais une mer abstraite. C'est aussi un paysage abstrait qui défile devant nos yeux, comme si on était dans un train ou en avion. Dans ces vidéos, s’élaborent des formes et des paysages abstraits où le mouvement aléatoire de certains objets comme la mer ou les vagues dans le moteur de jeu Moviestorm joue une part importante. Univers aux motifs abstraits, qui se replient ou se déploient, mats ou réfléchissants, ils testent la possibilité de créer des « espèces d’espaces » pour reprendre le livre de Georges Perec, visant à modifier la perception des mouvements vus.

Est-ce la première fois que cette installation est présentée au public ? Pouvez-vous nous parler un peu du processus d'élaboration de l’œuvre pour en arriver à ce résultat ?

C'est la première fois que cette installation sera présentée au public. Les deux vidéos qui composent ce qui me manque ont déjà été exposées sous forme de projection et sans création sonore. Mais l'idée de concevoir une installation avec ces vidéos et d'y ajouter une création sonore est nouvelle et répond à l'envie de recréer un espace en utilisant des paysages abstraits dans lesquels immerger le public. Pour créer ces vidéos, j'utilise un moteur de jeu Moviestorm et je tourne donc à l'intérieur d'un espace virtuel. A l'origine, j'avais créé ces vidéos pour un spectacle de danse, puis elles ont été exposées seules et maintenant elles vont s'accompagner de son pour permettre une plus grande immersion.

Quels sont les artistes (tous domaines confondus) ou plus généralement, les formes artistiques qui nourrissent votre démarche de création, et éventuellement, les références auxquelles vous faites allusion dans cette installation ?

Moi ce qui me nourrit ce sont les machinimas et l'art vidéo;) j'ai aussi l'impression que ces mers abstraites pourraient ressembler à du Rothko si on animait ces peintures.
Toni Oursler
Bill Viola
Rothko

Quelles sont les difficultés, les contraintes, les défis à relever… rencontrés lors de son élaboration ?

J'aurais aimé projeter les vidéos sur une mer de brouillard ou de fumée, mais les tests n'ont pas été concluants, la fumée étant trop volatile, elle ne capturait pas l'image, c'est pourquoi on a choisi de recréer une dune de sable pour la projection.

Pouvez-vous nous indiquer une ou plusieurs adresses internet où l'on peut voir votre travail ?

http://www.isabellearvers.com/portfolio/
http://www.isabellearvers.com/category/artworks/
http://www.kareron.com/isabelle-arvers/

Quelques mots-clés qui s'accommoderaient bien à votre installation ?
Machinima - jeu vidéo - art vidéo - création sonore - abstraction - immersion
Quelques mots sur votre parcours artistique ? A quelle période de votre vie vous êtes-vous interessé-e à l'art numériques ? Arrivez-vous à vivre de votre activité créatrice ?

"Diplômée de l’Institut d’Etudes Politiques et d’un DESS en Gestion de projets culturels, Isabelle Arvers s’est spécialisée dans les nouveaux médias dès 1993. Pionnière dans le domaine du game art en France, elle a été Commissaire de l’exposition Playtime-la salle de jeux de Villette Numérique (2002), ainsi que de la galerie de net.art sur les « jeux sonores ». Ses projets d’expositions et d’événements ont ensuite présenté le jeu vidéo comme un nouveau langage et comme un moyen d’expression pour les artistes : Organisation d’un concert de gameboy music au Project 101, Paris, 2004. Commissaire de Mind Control, une exposition de net.art du festival Banana RAM, Ancona, Italie 2004. Coordinatrice du jeu Node Runners à Paris pour la Région Ile de France, 2004. Commissaire de l’exposition Reactivate dans le cadre du festival Gametime, Melbourne, Australie 2004/2005. Commissaire de l’exposition No Fun ! Games and the gaming experience pour le festival Piksel à Bergen en Norvège, 2005. Jouer au Réel, 2007, Gamerz 2009-2014, Salon Numérique à la Maison Populaire, Montreuil, et Game Heroes à l’Alcazar, Marseille, 2011.
A partir de 2005, elle s’intéresse aux machinimas (films conçus à l’intérieur de mondes virtuels à l’aide de moteurs 3D temps réel ou de jeux vidéo) et organise des projections au Centre Pompidou, dans des festivals en France et à l’étranger (Tchéquie, Brésil, Canada) et depuis 2009, elle organise des ateliers d’initiation ou de réalisation de machinimas, visant à démocratiser une pratique qui transforme un objet de consommation de masse en outil de production de sens.
"

Plus d'infos sur le site VIDEOFORMES>>>>

Muséum Henri-Lecoq

14, Rue Bardoux ☆ Accès libre ☆ 10h > 12h - 14h > 17h (du mardi au samedi) ☆ 14h > 17h (dimanche)

Fanny BAUGUIL & Zoltar PETRESCU

☆ Blomoprovs ☆

2019 Installation vidéo Sculptures Création originale Première mondiale

 

Comment décririez-vous cette installation ? Que voit t'on ? Qu'entend t'on ? Qu'y fait t'on ?
F.B: L'installation est en deux parties qui se répondent. Une partie présente une cinquantaine de blomoprovs disposés devant une vidéo en time lapse avec un effet de morphing, où l'on voit un blomoprov en pleine croissance. L'autre partie est un "mur d'images" virtuel (http://www.petitesmorts.org/Iasi.htm). Nous sommes deux, avec Zoltar, à avoir participé à cette installation. J'ai conçu le site et j'ai ramené (de Roumanie) et donné à voir ces blomoprovs. Zoltar a accepté de travailler sur ce projet en élaborant la vidéo qui est projetée.
De quoi ça parle ?
F.B: Ça parle d'une curiosité. Quand j'ai vécu trois mois en Roumanie, en 2009, j'ai été ébahie par les habitats collectifs des villes. Ils sont l'équivalent des hlm en France. Quand on est étonné par quelque chose, on peut chercher à se demander pourquoi et comment ces choses sont apparues. En creusant et en fouillant longuement, j'ai... trouvé des informations. C'est un phénomène naturel apparu au XXe siècle. La fleur de béton. C'est une forme de béton qui se génère de manière autonome, qui n'a pas besoin des êtres humains pour exister. Ce sont des bactéries qui le fabriquent et qui sont à l'origine de ces concrétions. Au final, à un certain moment, ces blocs deviennent habitables par les êtres humains, comme des immeubles. A une certaine époque, en Roumanie, l'être humain n'a pas eu d'autres moyens que de s'adapter et de vivre dedans...Ce qui a totalement et violemment transformé le pays. Depuis, le phénomène a perduré et s'est amplifié. On s'est rendu compte que de nombreux pays étaient concernés. Est-ce un phénomène préoccupant ? C'est à chacun de nous de juger.
Est-ce la première fois que cette installation est présentée au public ? Pouvez-vous nous parler un peu du processus d'élaboration de l’œuvre pour en arriver à ce résultat ?

F.B: C'est la première fois. J'expose peu et j'ai mis des années à trouver la forme idéale pour partager ces informations. C'est Zoltar qui, en collaborant avec cette vidéo, a conçu la clé de voute de cette histoire. Moi, je n'ai fait que recueillir des indices lors de mon séjour en Roumanie (photos, dessins, anecdotes), indices que l'on retrouve sur le mur virtuel. Je me suis largement inspiré de l'Atlas Mnémosyne d'Aby Warburg, qui a réalisé des planches, de 1926 à 1929, en rapprochant des documents iconographiques d'origines variées pour aborder l'Histoire à partir du voir. Zoltar, qui vit en Roumanie, a photographié un blomoprov tous les jours pendant près de deux ans, et a enchainé ces images pour montrer la croissance, en accéléré, de ces fœtus d'immeubles.

Quels sont les artistes (tous domaines confondus) ou plus généralement, les formes artistiques qui nourrissent votre démarche de création, et éventuellement, les références auxquelles vous faites allusion dans cette installation ?

F.B: Nombreux sont les artistes roumains qui font référence, de manière très synthétique dans leur art, aux blomoprovs (ils sont présents dans la partie virtuelle). F. HUNDERTWASSER a aussi à voir avec cette histoire car il a pris le contrepieds de ces architectures autoritaires, en stipulant que les êtres humains devraient être acteurs de la construction de leur habitat... Moi, je suis très baroque, et il y a 18 ans, j'ai été percutée sémiotiquement par l'oeuvre "Fauna" de J. FONTCUBERTA. Zoltar, lui, est plus inspiré par des artistes conceptuels ou des œuvres minimalistes et épurées; Constantin C. BRANCUSI, R. FILLIOU, J. TURREL, G. ANSELMO, P. SOULAGES, il aime quand la matière est secrètement habitée par l'Idée....
Quelles sont les difficultés, les contraintes, les défis à relever… rencontrés lors de son élaboration ?
F.B: Le problème c'est quand on a pléthore de matière iconographique et textuelle, et que l'on doit éliminer puis sélectionner certaines choses. La difficulté suivante est la manière dont on veut les donner à voir, l'installation... La grande question est : Qu'est ce que je montre pour que les autres comprennent ce que je raconte ? L'autre question est : Qu'est-ce que je cache pour que les autres s'emparent de mon histoire ?
Pouvez-vous nous indiquer une ou plusieurs adresses internet où l'on peut voir votre travail ?

http://www.petitesmorts.org/ (Fanny) - https://sites.google.com/view/zoltarpetrescu (Zoltar)

Quelques mots-clés qui s'accommoderaient bien à votre installation ?
F.B: Sciences naturelles, écologie, architecture. Zoltar dit que tout ça, c'est un canular.
Quelques mots sur votre parcours artistique ? A quelle période de votre vie vous êtes-vous interessé-e à l'art numériques ? Arrivez-vous à vivre de votre activité créatrice ?

F.B: Zoltar vit de son travail, pour lui l'art numérique est un moyen comme un autre de faire partager son univers. Il a appris a manipuler les outils numériques lors de ses études aux "Beaux Arts" de Iaşi.
Moi je l'utilise comme une manière de rendre accessible et gratuite ce que je fais ou ce que je pense, surtout avec le site http://www.petitesmorts.org/ qui est une sorte de carnet de voyage. Je ne vis pas de mon activité créatrice. C'est plutôt l'inverse, je travaille pour ça.

Plus d'infos sur le site VIDEOFORMES>>>>

Galerie Claire Gastaud

15/7, Rue du Terrail ☆ Accès libre ☆ 14h > 19h (du mardi au samedi)

Delphine GIGOUX-MARTIN

☆  ☆

Projections et installations vidéo

 

 

 

Plus d'infos sur le site VIDEOFORMES>>>>

GALERIE DOLET (CROUS)

25, Rue Étienne Dolet ☆ Accès libre ☆ 9h > 16h (du lundi au vendredi)

Vidéo Art Academy

☆ projections vidéos

 

VIDEOFORMES 2019 et le service culturel du CROUS présentent une sélection de vidéos issues des travaux d’établissements d’enseignement supérieur qui relèvent du champ de l’art vidéo et de l’art numérique.
 Depuis 2014, dans le but de valoriser les créations produites dans les établissements d’enseignement supérieur (écoles d’art, universités…), VIDEOFORMES invite les enseignants et leurs étudiants à vivre une expérience professionnelle dans une manifestation internationale et à se confronter à d’autres cultures de l’image en mouvement. La sélection 2019 présente des travaux issus de 4 écoles.

 

École Supérieure d'art d'Aix en Provence

École supérieure d'art de Lorraine

École supérieure d'art et de design de Nancy

Ecole des Beaux-Arts de Bezalel, Jérusalem, Israël

Plus d'infos sur le site VIDEOFORMES>>>>

Chapelle du lycée Godefroy de Bouillon

14, Rue Godefroy de Bouillon ☆ Ouverture du 20 au 26 mars Visites guidées 11h/13h/14h/15h/16h/17h (RDV devant l'entrée du lycée du lundi au vendredi) ☆

Installations Jeune Vidéo

☆ Exposition collective

Chaque année, des artistes sont accueillis dans les classes ou les ateliers d'établissements scolaires d'Auvergne-Rhône-Alpes. 

Les enfants, en complicité avec l'artiste, sont invités à concevoir, réaliser et donner à voir une installation vidéo.

L'action se finalise par une exposition collective de tous les établissements participant, et de son vernissage, à la même période que les autres expositions du festival VIDEOFORMES.

Cette année, ce sont Marie Sylviane BUZIN, Jeremy TATE et Christophe TARRERIAS qui ont apporté leur sensibilité et leur technique auprès du jeune public.

 

Plus d'infos sur le site VIDEOFORMES>>>>