Le parcours des expositions du festival

Elles ont lieu du 12 au 29 mars 2020

(à l'exception des Installations Jeune Vidéo à la salle Camille Claudel).

 

Nous proposons aussi aux enseignant·e·s une rencontre entre un·e artiste exposant dans le cadre du festival VIDEOFORMES et un groupe d'élèves. La rencontre se fait sur le lieu où l'artiste expose, dure une heure maximum, et permet à un jeune public d'échanger autour d'une œuvre avec son créateur ou sa créatrice. Elle peut se faire autour des dates d'expositions (avant l'installation ou pendant, au moment même du festival).

S vous êtes intéressé·e par une rencontre, veuillez nous écrire un courriel à jeune.video@videoformes.com, en nous indiquant les dates et horaires préférables, l'artiste que vous souhaiteriez rencontrer, le niveau scolaire et le nombre d'élèves.

Chapelle de l’Oratoire

14, Rue de l’Oratoire Accès libre ☆ 13h > 19h (du mardi au samedi) ☆ 14h > 18h (dimanche)

Boris Labbé & Daniele GHISI

☆ Monade et Machines de Mémoire ☆

2020 | Boris LABBÉ (FRANCE) & Daniele GHISI (ITALIE) |
Installation vidéo/sonore multi-écrans, animation 2D/3D, dessins, collage numériques, found footage.

Création originale sur une idée de Boris Labbé | Présentation en première mondiale VIDEOFORMES 2020 | Résidence et production VIDEOFORMES 2020,  co-production Bandini Films | Avec le soutien du fonds SCAN, de la DRAC Auvergne-Rhône-Alpes et de Clermont Auvergne Métropole.

 

Comment décririez-vous cette installation ? Que voit t'on ? Qu'entend t'on ? Qu'y fait t'on ?

Il s'agit d'une installation vidéo multi-écrans installée dans une ancienne chapelle devenue lieu d'exposition, il y a 5 projections en tout. On y voit des images venues de différentes archives et histoire du cinéma mais remontées et transformées de telle sorte qu'elles forment de grandes compositions dynamiques sur fond noir. La bande son, signée Daniele Ghisi, reprend cette dynamique, plutôt sombre, avec des sons d'animaux, d'instruments, de bruitages de voix... L’installation est accessible toute la journée, le spectateur y entre et sort quand il le veut. C'est une proposition sensorielle où l'on peut expérimenter les vidéos avec son propre corps.

 

De quoi ça parle ?
Ça parle de mémoire, notamment numérique, de réappropriation (d'images, d’œuvres), et du concept de "monade" développé par le philosophe Leibniz. L'installation tente de représenter ces images mentales qui existent en nous, peut-être "au fond de l’âme", entre figuration et abstraction. C'est évidemment une adaptation artistique personnelle de ces idées.

 

Est-ce la première fois que cette installation est présentée au public ? Pouvez-vous nous parler un peu du processus d'élaboration de l’œuvre pour en arriver à ce résultat ?
C'est bien la première fois que l'installation est présentée. Je développe l'idée du projet depuis un peu plus d'un an maintenant (l'écriture, les recherches), puis le travail plastique s'est engagé depuis juin 2019. L'installation globale représente environ 9 mois de travail intense. Pour arriver à ce résultat il a fallu créer des catalogues d'images (et de sons) que j'ai ensuite recomposés et réarrangés sur ordinateur, grâce aux logiciels de traitement de l'image 2D et 3D.


Quels sont les artistes (tous domaines confondus) ou plus généralement, les formes artistiques qui nourrissent votre démarche de création, et éventuellement, les références auxquelles vous faites allusion dans cette installation ?
Lire de la philosophie ou des études spécifiques est important dans le développement sur mon travail, cette fois-ci, deux livres ont eu une influence importante sur ce projet : L'art de la mémoire par Frances A.Yates et Le Pli, Leinbiz et le Baroque par Gilles Deleuze. Ensuite de nombreux artistes viennent influencer le travail, pour ne citer que quelques-uns (art vidéo et cinéma) : Bill Viola, Andreï Tarkovski, Artavazd Pelechian, Bruce Conner, José Val del Omar...


Quelles sont les difficultés, les contraintes, les défis à relever… rencontrés lors de son élaboration ?
Ces dernières années j'ai plutôt développé un travail de réalisateur de cinéma (d’animation), alors le passage à l'installation de cette envergure était déjà un défi en soi. Le travail sur les matériaux (les écrans, les projections, les sons) et la mise en espace a été un long processus de réflexion. Aussi un défi important était de réussir a créer autant de matériel vidéo en si peu de temps (9 mois) ce qui, pour un réalisateur de cinéma d’animation, n'est pas facile à faire (tout est à construire, pas de prise de vue vidéo directe). Trouver ces techniques, chercher, parfois se perdre, c'est bien là le processus créatif et ça n'est pas sans difficulté.


Pouvez-vous nous indiquer une ou plusieurs adresses internet où l'on peut voir votre travail ?
https://www.borislabbe.com/
https://www.seditionart.com/boris-labbe-and-daniele-ghisi


Quelques mots-clés qui s'accommoderaient bien à votre installation ?
Mémoire, numérique, sensitif, philosophique, immersif, métamorphose, pliage, déformation, saturation, abstraction, figuration...


Quelques mots sur votre parcours artistique ? A quelle période de votre vie vous êtes-vous interessé-e à l'art numérique ? Arrivez-vous à vivre de votre activité créatrice ?

J'ai fait un collège et lycée "général", un BAC scientifique, puis je me suis dirigé vers les Beaux Art (je suis de base dessinateur). A ce moment là j'ai commencé à m’intéresser à l'art vidéo puis au cinéma. Je me suis formé en cinéma d'animation où on utilise tous les jours les outils numériques. Depuis mon travail se développe à la fois en cinéma d'animation et en art numérique. Pour ma part, je ne vis pas exclusivement de la création artistique car je cumule avec d'autres activités professionnelles. Mais être artiste ou réalisateur c'est ce qui m'anime le plus tout le long de l'année, c'est une vraie profession, même si ce n'est pas facile tous les jours, qui demande beaucoup de travail et de sérieux!

 

Plus d'infos sur le site VIDEOFORMES>>>>

http://festival2020.videoformes.com/boris-labbe/

 

 

Chapelle de l'ancien Hôpital-Général

Rue Sainte-Rose ☆ Accès libre ☆ 13h > 19h (du mardi au samedi) ☆ 14h > 18h (dimanche)

Anne-Sophie Emard

☆ F comme Fleuve ☆

2020 | FRANCE

Création originale | Présentation en 1ère mondiale VIDEOFORMES 2020

 

Comment décririez-vous cette installation ? Que voit t'on ? Qu'entend t'on ? Qu'y fait t'on ?

A la Chapelle de l'Ancien Hôpital Général, il s'agit de deux œuvres, deux installations vidéos.
La première "F comme fleuve" est un film mais dans le cadre de cette exposition, le film est présenté sous la forme d'une installation vidéo. Il s'agit de 8 moniteurs en format cinémascope, accrochés au mur comme on accrocherait un ensemble de 8 photographies encadrées. Le film dure une heure, il est ici "découpé" en 8 parties de 7 minutes environ chacune. Il y a deux casques par moniteur pour le son. Le spectateur choisit de voir l'ensemble du film ou seulement quelques parties.
La seconde est une sculpture vidéo qui s'intitule "Fleuve". Il s'agit de 200 pièces de bois, des écoinçons de 30cm x 30cm de base, qui sont assemblées pour former une surface de projection. Ces pièces sont recouvertes soit entièrement, soit partiellement de miroirs. L'ensemble recouvre une surface de 10 mètres de largeur sur une hauteur d' 1,80m sur laquelle est projetée grâce au principe du mapping, une vidéo.

 

De quoi ça parle ?
J'ai créé ces deux œuvres dans le cadre d'une résidence de presque deux ans à l'Hôpital psychiatrique Sainte Marie de Clermont-Ferrand. Ma mission était de réfléchir à plusieurs formes représentant la mémoire de l'hôpital. J'ai imaginé représenter cette mémoire par un fleuve.

 

Est-ce la première fois que cette installation est présentée au public ? Pouvez-vous nous parler un peu du processus d'élaboration de l’œuvre pour en arriver à ce résultat ?

Le film "F comme fleuve" a déjà été projeté en salle et fait l'objet d'une programmation dans un cadre cinématographique. Sous la forme d'une installation avec 8 moniteurs, il s'agira de sa première présentation.
La sculpture vidéo "Fleuve" sera présentée pour la première fois à la Chapelle de l'Ancien Hôpital Général. Elle est d'ailleurs en cours de réalisation. Je serai en résidence de création pour la partie vidéo à partir du 17 février dans la chapelle dans le cadre du festival VIDEOFORMES.
Ces deux créations s'inscrivent dans un projet culturel "Mémoires croisées de l'Hôpital Sainte Marie". D'autres artistes ont déjà participé à ce programme dans plusieurs domaines de création : spectacle vivant, photographie, danse, etc.

Quels sont les artistes (tous domaines confondus) ou plus généralement, les formes artistiques qui nourrissent votre démarche de création, et éventuellement, les références auxquelles vous faites allusion dans cette installation ?
Il y aurait beaucoup de références à citer d’œuvres qui m'ont nourrie durant une résidence de création aussi longue. J'en choisirai deux : le film d'Abel Gance "La roue", un film de 1923 et les romans de Svetlana Alexievitch.

Quelles sont les difficultés, les contraintes, les défis à relever… rencontrés lors de son élaboration ?
Cette résidence devait être plus courte mais le sujet est si vaste que le temps prévu ne suffisait plus. J'ai également réalisé que je devais développer mon projet initial : d'une vidéo d'une quinzaine de minutes au départ, j'ai réalisé un film d'une heure. La sculpture sur laquelle je travaille actuellement est la plus grande sculpture que j'ai réalisée jusqu'à maintenant. La mémoire d'un hôpital psychiatrique est un sujet difficile. J'ai filmé l'ancien hôpital désaffecté avec le passé encore visible d'un lieu où on enfermait des personnes dans des conditions terribles, j'ai rencontré des patients, des soignants, des religieuses dont les vies sont en lien direct avec ce lieu.


Pouvez-vous nous indiquer une ou plusieurs adresses internet où l'on peut voir votre travail ?

http://www.annesophieemard.com/
http://dersuzala.com/

Quelques mots-clés qui s'accommoderaient bien à votre installation ?
Mémoire - folie - enfermement


Quelques mots sur votre parcours artistique ? A quelle période de votre vie vous êtes-vous interessé-e à l'art numérique ? Arrivez-vous à vivre de votre activité créatrice ?

Je me suis intéressée au numérique fin des années 90.
Toute mon activité professionnelle est reliée à mon travail d'artiste.

 

Plus d'infos sur le site VIDEOFORMES>>>>

http://festival2020.videoformes.com/anne-sophie-emard/

 

 

Salle Gilbert-Gaillard

2, Rue Saint-Pierre ☆ Accès libre ☆ 13h > 19h (du mardi au samedi) ☆ 14h > 18h (dimanche) Fermé les dimanches 15 et 22 mars

Nicolas Clauss

☆ Frames ☆

2018 | FRANCE

Installation vidéo/sonore, 12 boîtes en bois, 8 écrans, 9 ordinateurs, programme et son

Co-production 2018 Les Quinconces – L’Espal, scène nationale Le Mans – avec le soutien du DICAM (Dac pays de la Loire).

 

Comment décririez-vous cette installation ? Que voit t'on ? Qu'entend t'on ? Qu'y fait t'on ?

« Terme polysémique qui signifie à la fois « cadres », « images » d’une séquence filmée ou encore « silhouettes », est une œuvre vidéo présentant des individus recroquevillés et contraints par la dimension des boîtes à l’intérieur desquelles ils évoluent. Les boîtes, huit caisses de bois assemblées verticalement et horizontalement pour former une pyramide, contiennent un corps, dans le même temps isolé et relié aux autres par sa condition. Pris individuellement le corps interprète sa propre partition de gestes, considéré au sein d’un ensemble, il participe à une sorte de pièce chorégraphiée. » http://www.nicolasclauss.com/frames/frames.htm

 

De quoi ça parle ?

« Se mouvoir dans une boîte, pour quoi faire ? Frames devient une nouvelle projection des interrogations qui traversent Nicolas Clauss depuis de nombreuses années à en croire sa formation en psychologie sociale et ses réalisations antérieures. De quelles façons s’exprime notre individualité ? Dans quelle mesure notre comportement est-il influencé par le groupe ? Quelles sont les interactions humaines en jeu ? Quels comportements génèrent-elles ? Tantôt la matrice (le groupe, la boîte, etc.) enveloppe, tantôt elle absorbe. » http://www.nicolasclauss.com/frames/frames.htm

Et puis cela pourrait parler de toutes les boites qui nous enferment et de l'influence des réseaux sociaux.

 

Est-ce la première fois que cette installation est présentée au public ? Pouvez-vous nous parler un peu du processus d'élaboration de l’œuvre pour en arriver à ce résultat ?
Ce sera la 5eme exposition de la pièce après Le Mans, Le Havre, Wrocklaw en Pologne et Zagreb en Croatie.

Quels sont les artistes (tous domaines confondus) ou plus généralement, les formes artistiques qui nourrissent votre démarche de création, et éventuellement, les références auxquelles vous faites allusion dans cette installation ?
Tati, Fellini, Chaplin, la Musique en général mais surtout l'observation de l'espace public. Pour ce travail, il y a un lien (fortuit) avec la chanson little boxes (en français ici)

Quelles sont les difficultés, les contraintes, les défis à relever… rencontrés lors de son élaboration ?
Pas de difficultés particulières.

Pouvez-vous nous indiquer une ou plusieurs adresses internet où l'on peut voir votre travail ?
http://www.nicolasclauss.com
https://www.instagram.com/nicolas_clauss/

Quelques mots-clés qui s'accommoderaient bien à votre installation ?
Réseau sociaux, condition humaine, isolement et hyperconnexion.

Quelques mots sur votre parcours artistique ? A quelle période de votre vie vous êtes-vous interessé-e à l'art numérique ? Arrivez-vous à vivre de votre activité créatrice ?

J'ai posé les pinceaux en 1999 pour m'intéresser à l'image en mouvement et aux nouveaux outils, je crois que l’appellation art numérique n'a pas plus de sens que art du bronze ou art de l’acrylique et j'arrive à vivre de mon travail depuis près de vingt ans mais ce n'est pas simple.

 

Plus d'infos sur le site VIDEOFORMES>>>>

http://festival2020.videoformes.com/nicolas-clauss/

 

 

Nicolas Tourte

☆ Éllipse ☆

2020 | FRANCE

Installation vidéo/sonore, bois et métal | Création originale | Présentation en première mondiale VIDEOFORMES 2020 | Co-production VIDEOFORMES et la Route des Villes d’Eaux du Massif Central dans le cadre du projet Voyages artistiques avec les Accros du Peignoir | En partenariat avec la Ville de Vichy et la compagnie de Vichy | Avec le soutien de la Région Auvergne-Rhône-Alpes et l’Agence Nationale de la Cohésion des Territoires, Commissariat du Massif central.

 

Comment décririez-vous cette installation ? Que voit t'on ? Qu'entend t'on ? Qu'y fait t'on ?
Deux cercles en bois peint, entrecroisés et posés au sol. Une faible largeur sert d'écran à des projections vidéo, de l'eau, des sédiments séchés et des éléments non encore définis. Des sons non encore définis sont diffusés à partir de la structure, celle-ci est son propre diffuseur sonore. On prend un moment pour réfléchir se relaxer ou méditer.

 

De quoi ça parle ?
Il est question d'équilibre, de cycle, de changement d’état, de nous, de ce que l’on est.

 

Est-ce la première fois que cette installation est présentée au public ? Pouvez-vous nous parler un peu du processus d'élaboration de l’œuvre pour en arriver à ce résultat ?
Oui c'est la première fois, la genèse de cette pièce débute avec la visite des thermes à Vichy. Je cherchais à incorporer une forme simple à l'architecture des lieux où coule de façon centrale une fontaine dans un bassin circulaire.


Quels sont les artistes (tous domaines confondus) ou plus généralement, les formes artistiques qui nourrissent votre démarche de création, et éventuellement, les références auxquelles vous faites allusion dans cette installation ?
Les peintures rupestres, l'art vidéo, l'art conceptuel, les arts numériques et l'architecture, un peu de tout en fait. Je suis une "éponge réfléchissante".


Quelles sont les difficultés, les contraintes, les défis à relever… rencontrés lors de son élaboration ?
Obtenir une forme équilibrée sans rompre l’harmonie de l'espace lors de la première monstration, crée une pièce démontable et installable dans des lieux différents. Arriver à concilier un lieu de construction éphémère à deux espaces d’exposition.


Pouvez-vous nous indiquer une ou plusieurs adresses internet où l'on peut voir votre travail ?
www.nicolastourte.net, mon compte facebook ou instagram (nicolas tourte
ou @tourtenicolas )


Quelques mots-clés qui s'accommoderaient bien à votre installation ?
Cycle, ellipse, répétition, virtuel, anneaux, piège, climat, piscine, bain, mort, vie, espoir pessimisme, relativité, virtuel, réel, art contemporain, Ouroboros, courbure, espace temps.


Quelques mots sur votre parcours artistique ? A quelle période de votre vie vous êtes-vous interessé-e à l'art numérique ? Arrivez-vous à vivre de votre activité créatrice ?
Après un CESS en arts appliqués à l'IATA de Namur et cherchant à repousser le service militaire obligatoire j'ai passé de concours à l'ESAD de Valenciennes. J'ai commencé à m'intéresser aux "pratiques dématérialisées" car j'avais pendant mes études une espace très réduit pour le stockage et le travail d'atelier. J'ai laissé quelques temps les pratiques traditionnelles de côté pour ensuite fusionner ces médias. Je suis sorti de l'école de 2004, j'ai eu de multiples boulots alimentaires avant devenir autonome avec mon travail d'artiste en 2010.

 

Plus d'infos sur le site VIDEOFORMES>>>>

http://festival2020.videoformes.com/nicolas-tourte/

 

 

Sandra Paugam & Charles Ayats

☆ Le Cri VR ☆

2019

Installation en Réalité Virtuelle | Expérience interactive| Co-production Cinétévé Expérience & Arte France, en partenariat avec BlackLight Studio | Avec le soutien du CNC et l’aide de la Région Provence- Alpes-Côte d’Azur.

 

Comment décririez-vous cette installation ? Que voit t'on ? Qu'entend t'on ? Qu'y fait t'on ?

Sandra Paugam : Il s’agit d’une expérience en Réalité Virtuelle. Vous êtes téléportés dans un musée, assis devant un tableau: Le Cri du peintre norvégien Edvard Munch. Vous pouvez vous déplacer, vous devez vous déplacer et interagir avec le tableau.

Charles Ayats : Ce tableau, pilier du mouvement « expressionniste », a été peint de façon non « réaliste » mais en essayant de traduire des forces émotionnelles. Ici, en s’approchant et en touchant le tableau, à 3 endroits différents, vous accédez à l’illustration vivante de certains états d'âmes de Munch.
S.P : Dans cette installation, nous essayons donc à vous faire ressentir certaines de ses émotions, tout en donnant des clés de lecture de l’œuvre. Nous sommes un peu à la frontière de l’installation vidéo, du documentaire et du jeu immersif.

 

De quoi ça parle ?

S.P : Le Cri est un tableau iconique. Mais que sait-on vraiment de son élaboration ? Et sait-on quel est ce Cri qui donne son titre au tableau ?
Sans apporter de réponses définitives, nous vous offrons un parcours émotionnel et documenté qui permet de mieux appréhender l’œuvre de Munch.
En filigrane, cette expérience interroge également notre rapport aux œuvres.

 

Est-ce la première fois que cette installation est présentée au public ? Pouvez-vous nous parler un peu du processus d'élaboration de l’œuvre pour en arriver à ce résultat ?

S.P : Il existe des manifestations dédiées à la Réalité Virtuelle, mais beaucoup de festivals, de cinéma, d’animation et même d’art vidéo s’ouvrent aux « nouvelles images ». Le Cri a été sélectionné à La Mostra de Venise, au festival d’animation d’Annecy, à Anima à Bruxelles où il a reçu le prix du public. Il a également été montré à Taiwan, à Amsterdam, au Danemark et va bientôt être montré en Lituanie.
C.A : Une des grandes étapes est de détailler la conception du « parcours utilisateur », soit écrire comment la narration va se dérouler en fonction du libre arbitre possible de l'expérienceur.
Il y a là un gros travail de mise en scène à travers la voix off, les visuels, le sound design, l'agencement des animations, le rythme auquel elles apparaissent, en fonction de quelles actions interactives..
Ensuite il y a la création des éléments (réalisé par le studio Backlight)  puis l’intégration dans un logiciel. Ici, « unity » (aussi utilisé pour faire des jeux vidéo).
Tous les tests et les ajustements à posteriori sont aussi une étape importante pour arriver à une expérience la plus précise et la plus intense possible.


Quels sont les artistes (tous domaines confondus) ou plus généralement, les formes artistiques qui nourrissent votre démarche de création, et éventuellement, les références auxquelles vous faites allusion dans cette installation ?

S.P : Pour le Cri, j’avais en tête The Sleep of Reason de Bill Viola. Il s’agit d’une installation vidéo : vous êtes dans une salle de musée, avec juste un buffet sur lequel se trouve un écran de télévision montrant un homme endormi. Par moment des projections vidéos, accompagnées de sons apparaissent sur un des murs de la salle, de façon qui semble aléatoire. On ne sait jamais sur quel mur viendra la prochaine image, ni pendant combien de temps. Cet état de surprise permanente tout en étant excitant, finit par devenir presque angoissant.
C.A : Je suis très admiratif des artistes qui arrivent à se renouveler perpétuellement en gardant malgré tout une ligne cohérente. Le DJ Kid Koala par exemple qui accompagne ses albums d’installations interactives, BD, ou jeux vidéo, le mangaka Taiyō Matsumoto et l’animateur Masaaki Yuasa ont vraiment un style à eux, le plasticien Olafur Eliasson arrive à intéresser des publics très différents ; des auteurs comme le documentariste Werner Herzog, le bédéiste Bastien Vives ou l’auteur de SF Alain Damasio sont des sources sans fin d’inspiration.., récemment j’ai découvert des spectacles montés par des chorégraphes circassien (Yoann bourgeois, Vimala Pons et Tsirihaka Harrivel) c’était bluffant.


Quelles sont les difficultés, les contraintes, les défis à relever… rencontrés lors de son élaboration ?

C.A : L’une des contraintes fortes sur les projets interactifs est la nécessité d'entrer dans un processus itératif, c’est à dire, faire beaucoup d’allers/retours entre création, tests, et modifications.
Vous pouvez avoir un très bonne idée sur le papier mais vous rendre compte qu’elle ne fonctionne pas une fois mise en pratique. Les conceptions de projet en réalité virtuelle sont relativement récentes, nous manquons encore d'expérience sur les bonnes méthodes pour être rapide et efficace, mais on apprend vite !
S.P : Se transporter dans un monde virtuel est une expérience qui excite notre cerveau et sollicite beaucoup nos sens. Nous avons envie de regarder tout autour de nous, nous sommes sollicités par des sons et notre corps est impliqué. Une des grandes difficultés était de libérer du temps d’écoute afin que l’on puisse entendre les informations que nous voulions transmettre. Un autre point sensible est de réussir à suggérer à notre expérienceur de se déplacer et de toucher des éléments. Nous avons donc fait tout un travail au son avec un artiste sonore, Franck Weber, afin d’accompagner les interactions.


Pouvez-vous nous indiquer une ou plusieurs adresses internet où l'on peut voir votre travail ?

C.A : www.charlesayats.fr/
http://haikusinteractifs.com/phi/
https://animaux.arte.tv/fr/
https://sens.arte.tv/fr
https://www.francetelevisions.fr/lab/projets/7lives
S.P : Je n’ai pas de site internet. Les derniers films que j’ai réalisés sont « Léonard de Vinci, la manière moderne » pour Arte
https://www.arte.tv/fr/videos/084423-001-A/leonard-de-vinci-la-joconde-et-la-toscane/
et « Toulouse-Lautrec, vivre et peindre à en mourir » pour France 5


Quelques mots-clés qui s'accommoderaient bien à votre installation ?
Expressionnisme, peinture, interactivité, proprioception, émotion.


Quelques mots sur votre parcours artistique ? A quelle période de votre vie vous êtes-vous interessé-e à l'art numérique ? Arrivez-vous à vivre de votre activité créatrice ?

C.A : Suite à un DUT assez pluridisciplinaire (DUT SRC à l’époque), j’ai rejoint un cursus infocom multimédia à la fac. Des festivals comme Émergences ou Scopitone m’ont fait découvrir ce genre de création numérique. Des cours d’histoire de l’art en master ont nourri ma culture générale et fait naître une sensibilité autour des arts graphiques. Petits à petits, en tant que freelance designer ou réalisateur je rejoins des projets de plus en plus passionnants ou que j’initie parfois. Cela fait plusieurs années que j’arrive à enchaîner les projets, espérons que ça continue.
S.P : Après une maîtrise de cinéma, j’ai rapidement travaillé sur des documentaires sur l’art. Lors de mes études, j’ai découvert l’art Vidéo et ai eu l’occasion de voir de nombreuses expositions, dont certaines ici à Clermont-Ferrand. Je ne suis pour autant pas devenue vidéaste et ai choisi de rester dans le milieu du documentaire. Cela fait plus de 20 ans que j’arrive à en vivre avec des années très intenses suivies de périodes plus creuses. J’espère comme Charles, que cela va continuer.

 

Plus d'infos sur le site VIDEOFORMES>>>>

http://festival2020.videoformes.com/sandra-paugam-charles-ayats/

 

 

Chapelle de Beaurepaire

45, rue Eugène Gilbert Accès libre ☆ 13h > 19h (du mardi au samedi) ☆ 14h > 18h (dimanche)

Collectif INVIVO

☆ Tesseract (45.773704/3.076340) ☆

2020 | Julien DUBUC – collectif INVIVO (FRANCE)

Installation numérique | Expérience visuelle et sonore | Création originale | Présentation en première mondiale VIDEOFORMES 2020 | Conception : Julien Dubuc / Création sonore et musicale : Grégoire Durande / Lumières : Yann Godat | Production 2019/2020 – avec le soutien du fonds SCAN – région Auvergne-Rhône-Alpes, CNC-Dicréam, aide au développement, AADN-LabLab / accueil en résidence, Château Éphémère -fabrique sonore et numérique / accueil en résidence VIDEOFORMES.

 

Comment décririez-vous cette installation ? Que voit t'on ? Qu'entend t'on ? Qu'y fait t'on ?

Cette installation est un monolithe de 3m de haut au milieu duquel trône un cube en verre. Dans ce cube il y a de l’eau, de la fumée, de la projection vidéo. Il est mis en résonance pour produire du son. C’est une expérience visuelle et sonore, nous invitions le spectateur à un voyage sensoriel.

 

De quoi ça parle ?

Un tesseract c’est l’équivalent d’un cube en quatre dimensions. Nous avons voulu avec ce projet créer une expérience de la quatrième dimension qui questionne notre perception du monde qui nous entoure.

 

Est-ce la première fois que cette installation est présentée au public ? Pouvez-vous nous parler un peu du processus d'élaboration de l’œuvre pour en arriver à ce résultat ?
Ce sera en effet la première présentation de l’œuvre au public. Nous avons auparavant présenté un prototype du cube en verre au Château Éphémère il y a un peu moins d’un an afin d’observer les réactions des spectateurs. 

Nous travaillons en général en étapes, nous permettant de construire un projet en relation avec les sensations des spectateurs, que ce soit pour nos spectacles et nos installations.


Quels sont les artistes (tous domaines confondus) ou plus généralement, les formes artistiques qui nourrissent votre démarche de création, et éventuellement, les références auxquelles vous faites allusion dans cette installation ?

Tesseract (0.00/0.00) est volontairement inspiré de l’univers de la science-fiction comme notamment 2001, l’odyssée de l’Espace de Clarke (roman conjointement à l’écriture du film). Nous nous sommes aussi très inspirés dans notre travail des écrits de Maurice Merleau-Ponty sur la perception.

 

Quelles sont les difficultés, les contraintes, les défis à relever… rencontrés lors de son élaboration ?
Comme à chaque création / projet, l’enjeu est de réaliser ce qu’on imagine, de faire en sorte que les éléments fonctionnent ensemble et que les contraintes techniques / technologiques ne soient pas trop bloquantes. Pour Tesseract (0.00/0.00) c’est la complexité des matières choisies qui a été l’enjeu de la création (eau / verre / fumée), pour notamment leurs contraintes physiques (poids, fragilité…).


Pouvez-vous nous indiquer une ou plusieurs adresses internet où l'on peut voir votre travail ?
www.collectifinvivo.com
www.juliendubuc.net


Quelques mots-clés qui s'accommoderaient bien à votre installation ?
Expérience / quatrième dimension / vibration / perception


Quelques mots sur votre parcours artistique ? A quelle période de votre vie vous êtes-vous interessé-e à l'art numérique ? Arrivez-vous à vivre de votre activité créatrice ?

Co-fondateur et coordinateur général du collectif INVIVO, je travaille aux croisements de la vidéo, de la lumière, de la scénographie, des arts numériques et de la réalité virtuelle. Je me suis intéressé tout jeune à l’art par le biais du théâtre et ai rapidement eu envie de se faire rencontrer les sciences et l’art. J’ai grandi avec les technologies et c’est pour leur puissance d’évocation que j’aime les travailler.

 

Plus d'infos sur le site VIDEOFORMES>>>>

http://festival2020.videoformes.com/invivo/

 

 

La Droguerie

42, rue du Port Accès libre ☆ 13h > 19h (du mardi au samedi) ☆ 14h > 18h (dimanche)

Phyllis Baldino

☆ u_n_d_e_r_w_a_t_e_r ☆

2019 | USA

Installation vidéo/sonore | 3 écrans
Création originale | Présentation en première mondiale VIDEOFORMES 2020

 

Comment décririez-vous cette installation ? Que voit t'on ? Qu'entend t'on ? Qu'y fait t'on ?

Mon œuvre, u_n_d_e_r_w_a_t_e_r , est une installation vidéo avec une synchronisation à trois canaux sur l'élévation du niveau de la mer. L'eau se déforme et détruit notre environnement en raison du changement climatique. J'ai filmé des images sous-marines dans mon studio et des images de l'Océan Atlantique depuis la côte de Rhode Island en Nouvelle-Angleterre. Ce que vous voyez dans la vidéo sont des images de mes pieds dans différents scénarios sous-marins. Certains des sons proviennent d'espèces menacées et en voie de disparition, victimes innocentes de l'effondrement de l'environnement. Il s'agit notamment de parulines des forêts à long bec, marsouins du Yangtsé, manchots du Cap et l'albatros ondulé.

 

Est-ce la première fois que cette installation est présentée au public ? Pouvez-vous nous parler un peu du processus d'élaboration de l’œuvre pour en arriver à ce résultat ?
Oui, c'est la première fois que u_n_d_e_r_w_a_t_e_r est exposée.
D'abord, j'ai fait des courses pour acheter les accessoires nécessaires à la réalisation de l'exposition, et j'ai créé les chaussures pour la vidéo à partir de quelques tissus que j'ai achetés. Puis j'ai tourné les images sous-marines en utilisant la lumière naturelle des grandes fenêtres de mon studio. J'ai fait des recherches approfondies sur les espèces menacées et celles en voie d'extinction de la liste rouge de l'UICN (Union internationale pour la conservation de la nature et de ses ressources), un inventaire complet des états mondiaux des espèces. Ma bande son est un mélange de musique et de sons de ces animaux en voie de disparition. Je travaille seule dans mon atelier et une fois que mes matériaux sont collectés, c'est un processus organique et intuitif où je crée des effets visuels et des arrangements de composition qui correspondent à mon thème ainsi qu'à mon processus.


Quels sont les artistes (tous domaines confondus) ou plus généralement, les formes artistiques qui nourrissent votre démarche de création, et éventuellement, les références auxquelles vous faites allusion dans cette installation ?
D'aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours aimé le cinéma. Le langage du cinéma, la temporalité, la vitesse, le mouvement, la couleur, le cadrage, le son - sont tous importants pour créer un tout. L'image en mouvement peut représenter des idées sur le monde autour de nous et aussi abstraire ces idées. D'autres formes d'expression qui m'attirent sont la sculpture, l'installation, la photographie et la performance. Il existe une gamme assez vaste d'artistes et d'œuvres d'art qui ont influencé mon travail, de différentes périodes dans le présent. Apprendre de l'histoire de l'art, au travers de toutes ses couches, est un moyen d'aller de l'avant avec de nouvelles idées. Je suis également influencée par l'information scientifique et les idées philosophiques, et trouve que l'art et la science ont créé ensemble un territoire riche pour mes enquêtes.


Quelles sont les difficultés, les contraintes, les défis à relever… rencontrés lors de son élaboration ?
Il y a toujours un processus de découverte lors de la création d'une nouvelle pièce. C'était génial de tourner sous l'eau pour la première fois. La technologie a tellement changé depuis que j'ai commencé à travailler avec la vidéo ; c'était merveilleux d'acheter une caméra vidéo que je pouvais mettre directement dans l'eau ! C'était incroyable.


Pouvez-vous nous indiquer une ou plusieurs adresses internet où l'on peut voir votre travail ?
www.phyllisbaldino.com

Electronic Arts Intermix, mon distributeur à canal unique : https://www.eai.org/artists/phyllis-baldino/titles


Quelques mots-clés qui s'accommoderaient bien à votre installation ?
Élévation du niveau de la mer; Changement climatique; Espèces menacées d'extinction; Sensibilisation à l'environnement; Action environnementale


Quelques mots sur votre parcours artistique ? A quelle période de votre vie vous êtes-vous interessé-e à l'art numérique ? Arrivez-vous à vivre de votre activité créatrice ?

Enfant, je travaillais avec différents matériaux, créant des dessins, des peintures et des sculptures. À l'âge de 21 ans, j'ai obtenu une licence en sculpture, qui m'a valu la plus haute distinction de ma promotion. En 1993, j'ai commencé à travailler principalement en vidéo et j'ai commencé à exposer mon travail à l'échelle internationale.

 

Plus d'infos sur le site VIDEOFORMES>>>>

http://festival2020.videoformes.com/phyllis-baldino/

 

 

Galerie Louis Gendre

7, rue Charles Fournier (Chamalières) Accès libre ☆ 14h > 20h (du mercredi au vendredi) ☆ 10h > 18h (samedi)

Anne Marie Rognon

☆ Les graines ☆

 2019 | FRANCE

Installation vidéo

 

Comment décririez-vous cette installation ? Que voit t'on ? Qu'entend t'on ? Qu'y fait t'on ?
Il s'agit d'une vidéo frontale se regardant comme un  tableau On y voit des jouets colorés manipulés par une main devant un décor. On entend une voix qui commente les actions /scénettes. On écoute regarde et pense.

 

De quoi ça parle ?
C'est une fable qui parle sans en parler directement Des OGM

 

Est-ce la première fois que cette installation est présentée au public ? Pouvez-vous nous parler un peu du processus d'élaboration de l’œuvre pour en arriver à ce résultat ?
Elle à déjà été présentée en décembre 2019 pour "les nuits de pleine lune" à la tôlerie à Clermont-Ferrand.

Quels sont les artistes (tous domaines confondus) ou plus généralement, les formes artistiques qui nourrissent votre démarche de création, et éventuellement, les références auxquelles vous faites allusion dans cette installation ?
Eric Duyckaert, Coluche, Jessica stockholder, Erwim Wurm.

Quelles sont les difficultés, les contraintes, les défis à relever… rencontrés lors de son élaboration ?
Rester concise et que le jeu s'imbrique bien.

Pouvez-vous nous indiquer une ou plusieurs adresses internet où l'on peut voir votre travail ?
www.annemarierognon.com

Quelques mots-clés qui s'accommoderaient bien à votre installation ?
Conte - fable - narration - couleur - jeu.

Quelques mots sur votre parcours artistique ? A quelle période de votre vie vous êtes-vous interessé-e à l'art numérique ? Arrivez-vous à vivre de votre activité créatrice ?
Je me suis intéressée à la vidéo la dernière année de mes 5 ans aux Beaux arts de Clermont- Ferrand, Je faisais des peintures acrylique sur toiles, mais je voulais que les images prennent un sens précis d'où la réalisation de cette vidéo "Tourner la carte" en 1999, où je parle sur des images prises dans la rue et la voix vient en modifier le sens. Je fais toujours des peintures, des tableaux. Il y a aussi les travaux avec des objets détournés de leurs 1ere fonction.

 

Plus d'infos sur le site VIDEOFORMES>>>>

http://festival2020.videoformes.com/anne-marie-rognon/

 

 

Le Sonneur

☆ Fleeting Doors ☆

2018 | FRANCE

Installation vidéo

 

Comment décririez-vous cette installation ? Que voit t'on ? Qu'entend t'on ? Qu'y fait t'on ?
La vidéo présentée fait partie de la série « Fleeting Doors ». Ce sont des vidéos que je projette dans la rue de manière sauvage. Sur les murs vierges et aveugles, elles créent des portes éphémères qui s’ouvrent devant les yeux des passants. 

 

De quoi ça parle ?
Le mur révèle l’imaginaire, les intimités et les secrets qu’il protège. Des personnages et d’étranges scènes apparaissent. Les drames se nouent. Les histoires d’amour et les solitudes apparaissent au grand jour. Avant que la porte disparaisse et que le mur se referme.

 

Est-ce la première fois que cette installation est présentée au public ? Pouvez-vous nous parler un peu du processus d'élaboration de l’œuvre pour en arriver à ce résultat ?
La série de vidéos  a été présentée « Fleeting Doors » à Tokyo lors de l’exposition Ambiance en 2018, à Dubaï et Abu Dhabi en 2018 également où j’ai reçu pour ce travail le prix Emerging Artist Award. En 2019, l’une de ces vidéos a également été présentée lors de mon solo show au Tsuba Hotel à Paris.

Quels sont les artistes (tous domaines confondus) ou plus généralement, les formes artistiques qui nourrissent votre démarche de création, et éventuellement, les références auxquelles vous faites allusion dans cette installation ?
Parmi mes inspirations, je pourrais citer l’écrivain Georges Perec pour son amour des petits riens, les architectures percées de Gordon Matta-Clark, les personnages pris dans les miroirs de Michelangelo Pistoletto, la poésie singulière et étrange de Mallarmé, les dessins du quotidien urbain de Sempé, les scènes foisonnantes de Jérôme Bosch, l’univers de Salvador Dali aussi…


Quelles sont les difficultés, les contraintes, les défis à relever… rencontrés lors de son élaboration ?
Dans la rue ou en galerie, il s’agit pour moi d’être aussi discret que possible, de cacher l’installation technique afin de ne garder que la poésie et la surprise, l’étrangeté de l’installation qui apparait et disparait sur un mur banal, qui pourrait passer inaperçu.

Pouvez-vous nous indiquer une ou plusieurs adresses internet où l'on peut voir votre travail ?
Vous pouvez découvrir mon travail sur mon instagram. En ce moment vous pouvez aussi voir mon travail à Melbourne à la West End Art Space, au Tsuba Hôtel à Paris avec mon installation Rear Windows et une sélection de photographies ou à l’Hôtel de Noailles à Paris qui présente certains de mes dessins.

www.instagram.com/le_sonneur/

Quelques mots-clés qui s'accommoderaient bien à votre installation ?
Mystère, imaginaire, intimité, voyeurisme, quotidien, banalité, poésie, étrangeté, amour, secret, solitude…

Quelques mots sur votre parcours artistique ? A quelle période de votre vie vous êtes-vous interessé-e à l'art numérique ? Arrivez-vous à vivre de votre activité créatrice ?
Je créé des installations vidéos mais je travaille aussi en dessin et en photo, en sculptures ou en textes. J’ai la chance de vivre de mon activité artistique grâce aux collectionneurs fidèles et aux galeries qui suivent mon travail. J’interviens souvent dans la rue car plus que la ville, ce sont ses mystères et ses habitants qui m’inspirent, ses intimités qui se frôlent, ses vies et ses histoires qui se nouent derrière ses portes et ses murs, à l’abri des regards. Entre poésie, imaginaire et voyeurisme, je raconte des histoires imaginaires, des histoire d’amour, des appels au secours ou des drames. Avec chacune de mes interventions, c’est le début d’une narration. Une simple sonnette au nom singulier , un accroche porte « Kiss Me », une plaque de laiton gravée avec un numéro de téléphone qu’il serait tentant d’appeler, une lettre d’amour anonyme, ou un jeu de clé abandonné sur un pas de porte, ou le dessin d’un trou de serrure.

 Plus d'infos sur le site VIDEOFORMES>>>>

http://festival2020.videoformes.com/le-sonneur/

 

 

Hôtel Artyster

6, rue Sainte-Rose ☆ Accès libre 11h > 19h30 (tous les jours)

Pascal Lièvre

☆ Rêver l’obscur ☆

2015-2020 | FRANCE

Installation vidéo | Création originale | Présentation en première mondiale VIDEOFORMES 2020.

 

Comment décririez-vous cette installation ? Que voit t'on ? Qu'entend t'on ? Qu'y fait t'on ?
Un doigt écrit un nom dans de la paillette noire, puis ce nom disparaît et un autre nom apparaît et ainsi de suite.

 

De quoi ça parle ?
De la visibilité et de l’invisibilité des femmes et des hommes cisgenres, transgenres et intersexes militant.e.s ou théoricien.ne.s féministes.

 

Est-ce la première fois que cette installation est présentée au public ? Pouvez-vous nous parler un peu du processus d'élaboration de l’œuvre pour en arriver à ce résultat ?

Non, il y a eu de nombreuses versions de la vidéo, celle ci est la version finale.


Quels sont les artistes (tous domaines confondus) ou plus généralement, les formes artistiques qui nourrissent votre démarche de création, et éventuellement, les références auxquelles vous faites allusion dans cette installation ?
La vidéo s’appelle Rêver L’obscur, c’est le titre du livre de Starhawk qui est une écoféministe américaine, le titre est à la fois très poétique et très politique, puisqu’il s'agit d’imaginer ce que serait un monde féministe et écologique, un monde qui ne détruit pas la nature ni n'oppresse tout ce qui n'est pas l’homme blanc occidental.


Quelles sont les difficultés, les contraintes, les défis à relever… rencontrés lors de son élaboration ?
Aucune c’est un travail que je fais seul dans mon atelier. Je fais de la recherche sur Internet et ensuite je filme mon doigt qui trace ce nom. Il y a juste une contrainte technique, une certaine lumière naturelle est requise, il faut que le ciel soit bien blanc, pas de soleil. la paillette change de couleur très vite, c’est un capteur de lumière incroyable.


Pouvez-vous nous indiquer une ou plusieurs adresses internet où l'on peut voir votre travail ?
https://www.youtube.com/watch?v=gCGs33qZUIQ
https://www.youtube.com/watch?v=mjGPlgPIWnE
https://www.zerodeux.fr/reviews/pascal-lievre-rever-lobscur/


Quelques mots-clés qui s'accommoderaient bien à votre installation ?
Féminisme, visibilité, invisibilité.


Quelques mots sur votre parcours artistique ? A quelle période de votre vie vous êtes-vous interessé-e à l'art numérique ? Arrivez-vous à vivre de votre activité créatrice ?
Je fais de la vidéo depuis 20 ans, je ne suis pas vraiment intéressé par les arts numériques mais la vidéo me sert pour enregistrer et archiver des gestes plastiques en lien avec des corpus théoriques et politiques.

 

Plus d'infos sur le site VIDEOFORMES>>>>

http://festival2020.videoformes.com/pascal-lievre/

 

 

Galerie Claire Gastaud

5/7, Rue du Terrail ☆ Accès libre ☆ 14h > 19h (du mardi au samedi)

Anne-Sophie Emard

☆ Descendance ☆

2015 | FRANCE

Installation vidéo | écran 4k

 

Comment décririez-vous cette installation ? Que voit t'on ? Qu'entend t'on ? Qu'y fait t'on ?
"Descendance" est un film composé de plusieurs "tableaux". Il est projeté ou présenté sur un écran.
Chaque "tableau" est un plan fixe d'un paysage dans lequel est incrusté sur le principe du "split screen" un fragment de film de cinéma (le détail d'une main, d'un visage, d'une silhouette, etc.). La durée du plan du paysage n'est pas altérée mais les extraits de film sont modifiés. Soit ils sont ralentis au point qu'on a presque l'impression d'un arrêt sur image, soit ils sont montés en boucle. J'ai porté beaucoup d'attention au travail d'étalonnage dans ce film, ce travail n'a pas été fait par moi mais par un étalonneur. L'idée de ce film est de retrouver une nature d'image cinématographique, on a l'impression qu'une histoire va nous être racontée par les images mais il ne se passe rien de spécial.

 

De quoi ça parle ?
De notre rapport au temps et aux lieux.

 

Est-ce la première fois que cette installation est présentée au public ? Pouvez-vous nous parler un peu du processus d'élaboration de l'oeuvre pour en arriver à ce résultat ?
Ce film a été présenté dans plusieurs expositions et sous différentes formes
    sur un écran dans un caisson en bois pour la première fois dans une exposition du FRAC Auvergne au Domaine royal de Randan en 2015 (l'année où j'ai réalisé ce film).
    même dispositif à l'Hôtel Fontfreyde à Clermont-Ferrand
    même dispositif au Château de la Tremolière à Anglards de Salers (exposition estivale de la Galerie Gastaud)
    même dispositif à la Galerie Gastaud
    Sous la forme d'une projection à Moscou à La Fabrika dans le cadre du festival vidéo Now & After (oeuvre présentée par VIDEOFORMES)
    Sous la forme d'une projection à la péniche cinéma à Paris avec simultanément une performance sonore d'Annabelle Playe, créée pour ce film qui n'a pas de son initialement (performance organisée par VIDEOFORMES et PAPAY GYRO NIGHTS)

J'ai réalisé ce film sur le même principe que mes caissons photographiques : des photographies de paysages que j'associe sur le même plan avec des détails de films de cinéma. Ces photographies sont ensuite encadrées et révélées par la diffusion en rétroprojection de panneaux de lumière (Leds)

Quels sont les artistes (tous domaines confondus) ou plus généralement, les formes artistiques qui nourrissent votre démarche de création, et éventuellement, les références auxquelles vous faites allusion dans cette installation ?
J'ai découvert après avoir réalisé ce film, un film de Abbas Kiarostami, 24 frames, que j'ai beaucoup aimé et qui me semble fonctionner sur des enjeux similaires. Il m'a donné envie de réaliser un nouveau film (F comme fleuve)

Quelles sont les difficultés, les contraintes, les défis à relever… rencontrés lors de son élaboration ?
J'ai réalisé que pour atteindre certains objectifs que je me fixais, je ne pouvais plus travailler seule, je devais faire appel à des personnes plus qualifiées dans des domaines très pointus (comme au cinéma).

 

Plus d'infos sur le site VIDEOFORMES>>>>

http://festival2020.videoformes.com/anne-sophie-emard-galerie-claire-gastaud/

 

GALERIE DOLET (CROUS)

25, Rue Étienne Dolet ☆ Accès libre ☆ 8h > 16h (du lundi au vendredi)

Vidéo Art Academy

☆ Projections vidéos

 

VIDEOFORMES 2020 et le service culturel du CROUS présentent une sélection de vidéos issues des travaux d’établissements d’enseignement supérieur qui relèvent du champ de l’art vidéo et de l’art numérique.
 Depuis 2014, dans le but de valoriser les créations produites dans les établissements d’enseignement supérieur (écoles d’art, universités…), VIDEOFORMES invite les enseignants et leurs étudiants à vivre une expérience professionnelle dans une manifestation internationale et à se confronter à d’autres cultures de l’image en mouvement. La sélection 2020 présente des travaux issus de 3 écoles.

 

École d’Art de Mont Cotton (SWE)
École Supérieure d’Art de Lorraine (FRA)
École Transmédia de Guangzhou (CHN)
Production 2019/2020

 

Plus d'infos sur le site VIDEOFORMES>>>>

http://festival2020.videoformes.com/video-art-academy/

 

 

Centre Camille-Claudel

3, rue Maréchal-Joffre ☆ Ouverture du 18 au 31 mars 14h > 19h (du lundi au vendredi)

Installations Jeune Vidéo

☆ Exposition collective

 

Chaque année, des artistes sont accueilli.e.s dans les classes ou les ateliers d'établissements scolaires d'Auvergne-Rhône-Alpes. 

Les enfants, en complicité avec l'artiste, sont invités à concevoir, réaliser et donner à voir une installation vidéo.

L'action se finalise par une exposition collective de tous les établissements participant, et de son vernissage, à la même période que les autres expositions du festival VIDEOFORMES.

Cette année, ce sont Jeremy TATE, Amélie SOUNALET, Arnaud SIMETIERE, Christophe BEDROSSIAN et Mathieu SABATIER qui ont apporté leur sensibilité et leur technique auprès du jeune public.

 

Plus d'infos sur le site VIDEOFORMES>>>>

https://videoformesjeunespublics.jimdofree.com/peac-installations-jeune-video/2020/